La pratique du surf en compétition chez les enfants


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L’enfant qui débute l’activité surf en club peut rapidement se retrouver face à des compétitions de surf Espoirs. Ces situations invitent à réfléchir sur la manière dont l’enfant peut pratiquer le surf en compétition avec bienveillance et dynamisme. De plus, cette expérience constitue un véritable moteur de progression. Quelles compétitions sont accessibles dès l’enfance ou l’adolescence ? Quel rôle précis joue l’adulte accompagnateur ?

Le surf en compétition : une approche active

Lorsque l’adulte encadre activement la compétition, celle-ci vient compléter efficacement le surf loisir. Ainsi, l’enfant intègre rapidement la vie fédérale de sa passion, rencontre d’autres compétiteurs de son âge et découvre les valeurs essentielles de ce sport.

Une pratique motivante et structurante

Selon le site de l’école de surf du Cotentin, la compétition n’est pas toujours synonyme de victoire. Elle propose une approche différente dans laquelle les jeunes surfeurs se retrouvent face à des vagues imprévisibles, à des zones de surf variées, ainsi qu’à des défis liés aux conditions météo et aux adversaires. Par conséquent, ces contraintes les obligent à s’adapter et à progresser plus rapidement qu’en surf libre.

De surcroît, participer à des stages de préparation, adopter une bonne hygiène de vie (alimentation, repas) et intégrer un club renforcent l’aspect collectif de la compétition. De plus, chaque journée de compétition offre une expérience valorisante, indépendamment du résultat obtenu.

Le rôle essentiel de l’adulte

La compétition chez l’enfant peut susciter des controverses, car elle évoque parfois les excès observés chez certains adultes. Geneviève Henry, psychologue clinicienne spécialisée dans l’enfance et l’adolescence, insiste pour dédramatiser la peur de perdre, surtout lorsque la pression émane des adultes.

Toutefois, lorsque l’enfant opte pour la compétition et bénéficie d’un accompagnement adapté, il développe des valeurs telles que l’esprit d’équipe, le dépassement de soi et le goût de l’effort. Par ailleurs, il apprend à se mesurer à lui-même et à fixer des objectifs personnels, tandis que les parents l’aident à distinguer sa valeur personnelle des résultats obtenus.

Les conditions d’inscription

Participer à une compétition implique de respecter plusieurs règles et démarches. Tant l’adulte que l’enfant doivent se conformer aux exigences concernant la catégorie, l’assurance, la licence et l’inscription.

Les catégories d’âge

En Surf Espoirs, comme dans bien d’autres sports, on distingue les catégories suivantes :

  • Surf Benjamin (moins de 12 ans)
  • Surf Minimes (13 et 14 ans)
  • Surf Cadets (15 et 16 ans)
  • Surf Juniors (17 et 18 ans)

Le club joue souvent un rôle de médiateur entre l’organisateur et la famille. Il guide l’inscription et renseigne sur les démarches à suivre, voire organise les déplacements si la compétition se situe loin.

La licence

Dans les compétitions fédérales, la licence compétition est indispensable. Elle offre à l’enfant une couverture civile et une garantie individuelle en cas d’accident, conditionnant ainsi son inscription.

Concernant la FFS, plusieurs licences sont disponibles selon la pratique du jeune surfeur et le statut du club ou de l’école (sportives, compétitions, école, stagiaire, loisirs, groupe).

En outre, la délivrance d’une Licence Compétition exige chaque année un certificat médical attestant l’absence de contre-indications.

Les différentes compétitions

Qu’elles soient organisées par le club, en interclubs ou à l’échelle départementale, régionale ou nationale, les compétitions espoirs offrent à l’enfant un cadre structuré et sécurisant. Elles lui permettent de s’auto-évaluer, de partager sa passion et de faire des rencontres enrichissantes. Par ailleurs, ces événements bénéficient souvent d’une valorisation par les médias spécialisés et locaux. En général, les compétitions se déroulent de mars à novembre et se concluent par le championnat de France Espoirs pendant les vacances de la Toussaint.

Compétitions internes aux clubs

Si les compétitions régionales nécessitent des sélections, l’enfant peut débuter dans une compétition libre et locale. Certains clubs organisent des compétitions libres réunissant des dizaines de participants, à l’exemple du Bud Contest organisé par Longeville Surf Club en Vendée.

Les moins de 18 ans s’inscrivent directement au club, qu’ils soient membres ou non. Ces compétitions, souvent organisées à la fin de l’été, permettent à l’enfant de valoriser sa progression et de retrouver d’autres jeunes surfeurs avec qui il a partagé des moments forts.

Compétitions régionales

 

Dans chaque région de l’Ouest de la France, des coupes et championnats se mettent en place, comme en Normandie, en Bretagne, avec le championnat Aquitaine Espoirs ou les championnats régionaux du comité Surf Pays de Loire. Chaque compétition propose une catégorie Espoirs (moins de 18 ans) dans laquelle, avec une licence adaptée FFS, l’enfant participe après une sélection.

Par ailleurs, le comité régional définit précisément les modes de sélection. Par exemple, en 2014, le comité régional d’Aquitaine de Surf a défini un mode de sélection pour les minimes, cadets, ondines (moins de 14 ans) et ondines (moins de 16 ans) en procédant de deux manières :

  • Une sélection directe lors des championnats d’Aquitaine Espoirs pour la moitié des places attribuées,
  • Une sélection basée sur le classement, en additionnant les points des deux meilleures compétitions pour l’autre moitié.

Les championnats de France Espoirs

Participer aux championnats de France Espoirs signifie incarner les valeurs de la FFS telles que :

  • Passion : vivre une aventure sportive,
  • Solidarité et engagement : s’associer à des causes importantes, incluant deux journées avec les associations nationales Handi Surf et Surf Insertion,
  • Partage et authenticité : s’immerger dans une expérience humaine et conviviale,
  • Ambition : faire de l’événement un succès pour les champions, les équipes et les partenaires.

Les championnats se déroulent parallèlement au championnat de France, souvent pendant les vacances de la Toussaint. Le surfeur réalise des manœuvres qui montrent sa capacité à exploiter le déferlement de la vague et sa maîtrise technique. Le choix de la vague demeure capital et chaque prestation est notée de 0 à 10 selon divers critères (vitesse, style, puissance, radicalité, fonctionnalité et engagement).

Ainsi, cinq juges – au minimum trois, parfois jusqu’à cinq – notent la série de chaque surfeur. Après 20 minutes, les deux meilleurs scores sont retenus et additionnés pour établir un classement. Les premiers et deuxièmes qualifiés accèdent au tour suivant, tandis que les autres intègrent le « repêchage » ou sont éliminés.

De plus, le système en double élimination permet à un surfeur de bénéficier d’une seconde chance en passant dans le tableau du repêchage. Ainsi, même un surfeur qui rate une série peut atteindre la finale et être sacré champion de France. Les épreuves pour les catégories Espoirs (Cadet, minimes, junior) incluent le bodyboard, le bodysurf, le stand up paddle (open, ondine), le longboard (open, espoir, ondine espoirs) et le Dropknee (open).

Pour conclure

La compétition de surf Espoirs offre aux enfants passionnés une aventure à la fois personnelle et collective, riche en enseignements. Les parents accompagnent l’enfant pour lui transmettre les valeurs essentielles, ce qui l’aide à vivre pleinement cette expérience et à valoriser sa progression. Par ailleurs, les enfants et adolescents expérimentés visent les compétitions de la FFS, voire le championnat de France, inscrivant ainsi leur nom dans un événement national inoubliable.