Point de départ : Evasoleil, la mixité et les droits de l’enfant
Suite au rapport de l’UNICEF “Chaque enfant compte. Partout, tout le temps” publié en 2015, Evasoleil a évalué ses propres actions et a ressorti des perspectives pour répondre, au mieux de ses capacités, aux recommandations de l’UNICEF.
Par exemple : Créer un espace de débat sur l’éducation pour mettre en relation les acteurs de l’enfance, diffuser une vidéo “CIDEing for change” chaque anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) pour la promouvoir.
De plus, le rapport d’évaluation du dispositif “Génération Camp Colo”, commandé par le ministère de la Jeunesse et des Sports, pose la nécessité claire d’une mixité sociale concordant parfaitement avec la recommandation de l’UNICEF sur l’accès aux loisirs et l’intégration des enfants fragilisés par leurs conditions sociales.
Pour permettre aux enfants vulnérabilisés par la pauvreté d’accéder aux mêmes loisirs que les autres et favoriser notamment l’intégration des enfants qui grandissent en bidonvilles, nos partenariats (43 CAF sur la centaine existant en France, conseils départementaux, associations de l’Aide Sociale à l’Enfance, etc.) nous semblaient insuffisants.
Or comme tous les organisateurs associatifs, il arrive que le nombre d’enfants accueillis dans nos séjours soit supérieur à nos prévisions (budget prévisionnel toujours équilibré à zéro).
Ces années-là, le petit excédent budgétaire associé est donc utilisé en investissements pour améliorer nos séjours.
Nous avons donc fait le choix d’investir 10% des excédents dans un nouveau projet favorisant encore la mixité sociale, autrement, c’est à dire en permettant à des enfants qui n’ont pas accès aux mêmes colonies de vacances de partir en séjour éducatif et d’y rencontrer d’autres publics.
Rencontre avec Intermèdes Robinson
Nous avons contacté l’association Intermèdes Robinson sur conseil de Jean-Marie Bataille, pédagogue et coordinateur de l’équipe de scientifiques
en charge du rapport d’évaluation du dispositif “Génération Camp Colo”. Intermèdes Robinson agit à Chilly-Mazarin (91- où ils ont aujourd’hui leurs locaux), dans les quartiers prioritaires de Longjumeau et Massy et auprès des Roms dans les bidonvilles du Nord de l’Essonne. Les Robinsons travaillent aussi avec des familles logées par le SAMU social de Paris à Chilly-Mazarin et sur la commune de Morangis.
L’association utilise la pédagogie sociale pour créer des Espaces de Vie Sociale.
Pour son travail, l’association a reçu un prix des droits de l’Homme de la République française en 2013.
La pédagogie sociale
A partir des travaux de Freinet, Korczak et Freire, Laurent OTT, ancien enseignant, éducateur spécialisé, philosophe et chercheur en sciences sociales a développé au sein de l’Association Intermèdes Robinson, et dans ses articles scientifiques la pédagogie sociale.
Cette pédagogie vise à expérimenter de nouvelles façons de vivre, travailler et éduquer ensemble, avec tous les âges et à partir de toutes les cultures.
Elle repose sur de grands principes :
- L’inconditionnalité de l’accueil qui permet d’offrir un accès à tous aux loisirs et à la culture.
- Un fonctionnement communautaire et coopératif pour faire ensemble et vivre dans le partage.
- La recherche d’autonomie, par l’émancipation des individus.Ils trouvent leur mise en oeuvre par la création d’espaces communautaires, ateliers de rue qui se répètent et réinventent chaque semaine et quelque soit le temps, la saison.
Pour aller plus loin :
www.intermedes-robinson.org/index.php/2017/01/06/definition-de-la-pedagogie-sociale/
www.cairn.info/revue-journal-du-droit-des-jeunes-2009-2-page-26.htm
Les actions d’Intermèdes Robinson
Intermèdes Robinson agit auprès des publics en précarité sociale et économique, par le biais d’ateliers de rue réguliers et spécialisés. Ils mettent en œuvre une pédagogie spécifique et adaptée au milieu ouvert. Stables dans leur implantation, l’association favorise l’appropriation de l’environnement par ses habitants.
Un des principes de ces ateliers de rue est de proposer des activités socio-éducatives aux enfants souvent exclus des institutions classiques. Ils se déroulent en extérieur, directement dans le milieu quotidien des enfants : Aux pieds des immeubles dans les quartiers prioritaires, dans les bidonvilles et sur les parkings des hôtels sociaux.
Il s’agit d’organiser des espaces permettant d’apporter de la chaleur là où il n’y en a plus, d’offrir des loisirs et de la culture aux enfants qui n’en bénéficient pas et de recréer du lien social.
L’association met également depuis 2006, à disposition de ses adhérents, un jardin partagé, permettant de réaliser un travail coopératif autour de la terre et du rythme des saisons, de sensibiliser à la nature et d’apprendre ainsi à travailler ou retravailler en collectif.
De nouveaux terrains sont depuis peu à la disposition de l’association, directement aux pieds des immeubles et donnera l’occasion aux habitants de s’investir pleinement dans ce travail de jardinage communautaire.
Des actions d’insertion sont également proposées au sein des locaux de l’association.
Notamment des cours de français pour les familles allophones, durant lesquels l’association à mis en place un système de garderie afin de permettre aux mamans (souvent seules) d’y participer.
Chaque mardi après midi, il y a également une distribution de denrées alimentaires envers les familles les plus précaires.
Elle est rendue possible grâce à une habilitation de la BAPIF, banque alimentaire Paris Île de France.
Chaque vendredi midi, Intermèdes Robinson organise un repas partagé, préparé avec l’aide de permanents, bénévoles et de bénéficiaires.
Une belle occasion de vivre un moment convivial tous ensemble et une découverte des différents patrimoines gustatifs.
Un soir par mois, se déroule une soirée conviviale qui peut prendre différentes formes.
Au sein des locaux, les bénévoles de l’ancienne MJC de Chilly-Mazarin proposent également des ateliers photos, récup’art, petits bricolages ou jeux collectifs pour enfants, autour des locaux de l’association.
Enfin, la troupe de danses et de chants tziganes Aven Savore (“Venez-tous” en langue tzigane), créée il y a un an et demi, réunit un public mixte d’enfants.
Elle est librement inspirée de la troupe slovaque de l’éducateur Ivan Akimov, les Kesaj Tchave.
A Intermèdes Robinson, Dusko, musicien professionnel et ancien Kesaj Tchave, et Abdel, éducateur spécialisé, sont en charge de ce projet. Ils font venir les enfants des bidonvilles, des quartiers et des hôtels sociaux et organisent ensemble cette troupe en constante reformation.
L’organisation collective permet à chacun de prendre la place qui lui convient et d’apporter ses savoirs, ses talents. Cette troupe est animée par la volonté de s’agrandir et de s’ouvrir sur d’autres cultures. Les spectacles de la troupe sont complétés par des ateliers et les retours font souvent part d’une belle qualité professionnelle.
Pour plus d’infos :
http://www.intermedes-robinson.org/index.php/activites/
http://www.intermedes-robinson.org/wp-content/uploads/2017/05/2.journal-mai2017.pdf
Autour des vacances
Concernant l’approche des vacances, l’association anime le projet “vacances familles” :
C’est un projet citoyen interculturel et intergénérationnel, un projet de partage parents/enfants.
Cette action n’est pas un substitut aux centres de loisirs municipaux mais une pause de convivialité durant les vacances scolaires qui fonctionne grâce à la bienveillance et au volontariat des familles.
Il n’est pas demandé de contribution monétaire pour y participer, mais chaque famille adhérente de l’association et inscrite fait des dons sous forme de denrées alimentaires répondant aux besoins des ateliers cuisine.
Les parents sont sollicités et bienvenus pour participer/proposer/encadrer une activité et/ou une sortie.
Ces vacances peuvent prendre la forme suivante : Camping de courte durée, sorties, activités cuisine, manuelles, artistiques et culturelles, en fonction d’un thème choisi entrant dans le cadre de la pédagogie sociale avec l’apport de la pédagogie Steiner.
En ce sens, il s’agit de faire vivre et de vivre collectivement des expériences prenant en compte l’individualité propre des participants et la tripartition humaine : agir, sentir et penser.
Il est recherché une approche qualitative des vacances durant ces séquences.
Le pôle du “sentir” aussi nommé pôle du rythmique est celui qui permet une sécurité intérieure par delà ses propres conditions de vie. Chacun peut constater que de nos jours, c’est une sphère de l’humain souvent laissée pour compte par la pédagogie traditionnelle. C’est un choix de l’association que de le réinvestir. C’est pour cela qu’elle voit la régularité et la stabilité de ses actions comme une nécessité. Cela crée les conditions favorables à une sérénité individuelle et collective.
Intermèdes Robinson organise au moins une semaine d’activités sur les petites vacances et pour l’été, des ateliers sont prévus durant tout le mois de Juillet, mais pas chaque jour, pour offrir des respirations et garder des forces pour les autres engagements qui perdurent également sur cette période.
L’été 2017, vacances rimera aussi avec tournée estivale de la troupe Aven Savore, qui fera deux concerts dans le Grenoblois.
Une opportunité également pour les enfants des quartiers et des bidonvilles de voyager.
Ces multiples actions permettent de créer des collectifs citoyens et d’éduquer les jeunes à une citoyenneté effective dans les quartiers concernés.
Il n’en reste pas moins une nécessité de communiquer sur la situation de nombreuses familles en France et des actions qui participent à les améliorer.
Partenariats et soutiens
L’association travaille en partenariat avec plusieurs associations d’éducation populaire et est soutenue de manière durable par plusieurs fondations.
Elle est adhérente à la fondation la Voix de l’enfant.
Elle est soutenue par la CAF qui lui octroie un double agrément, ce qui est unique dans le département :
- Un agrément EVS “Espace de vie sociale” pour ses actions hors les murs sur le territoire de Longjumeau,
- Un agrément Centre social pour ses actions à l’intérieur des locaux sur le territoire de Chilly-Mazarin.
L’association est affiliée au réseau de la Fédération Régionale des MJC d’Ile de France (http://mjcidf.org/) et peut ainsi travailler en partenariat avec les MJC du réseau.
L’association Lire c’est partir (https://www.lirecestpartir.fr/), est partenaire de longue date d’Intermèdes Robinson.
Elle prête régulièrement son château situé à Buno, afin de permettre à l’association d’organiser des séjours de vacances avec les familles, de faire des répétitions de danses et de chants de la troupe Aven Savore, en présence des Kesaj Tchave.
La fondation Abbé Pierre et la fondation de France soutiennent depuis plusieurs années l’association Intermèdes Robinson et représentent deux des principaux soutiens financiers.
L’association trouve aussi un soutien grâce à quelques mécénats.
Vous pouvez également les soutenir en faisant des dons sur le site de l’association.
Les familles / les parents / les enfants du projet 2017
En 2016, Evasoleil a accueilli 538 enfants et jeunes sur 790 “semaines-enfants” au lieu des 777 prévues. Cette bonne nouvelle, accompagnée des économies diverses (les élus et permanents ont dirigé des séjours par exemple) ont généré un excédent budgétaire de 12 316,27 euros. Conformément à ce qui avait été décidé, 1232 euros ont été consacrés à ce nouveau projet.
Nous avons proposé à Intermèdes Robinson de leur financer 2 séjours pour les enfants des familles accompagnées à l’année par leurs équipes.
C’est une goutte d’eau qui a permis aux Robinsons de faire partir une semaine avec nous 2 des enfants qui n’ont pas pu bénéficier des possibilités de séjours de l’association et d’aucune possibilité de partir en vacances.
Au début du mois de Mai, Intermèdes a organisé une rencontre entre Mathieu, élu au conseil d’administration de l’association Evasoleil qui s’est chargé de ce projet, et Elie, Fatou et leurs mamans.
Portrait partagé de Christel et Élie
Mathieu : “J’ai rencontré Christel, une jeune maman, titulaire d’un diplôme d’aide soignante qu’elle a passé en Italie lorsqu’elle y a migré depuis la Côte d’Ivoire. En Italie, jeune femme, elle était active comme bénévole auprès de personnes âgées et, en 2010, elle a mis au monde son premier enfant, Élie.
En 2014, elle décide de venir en France où vit le père de l’enfant qu’elle porte.
Là, elle s’est retrouvée face à une réalité à laquelle elle ne s’était pas préparée.
Devant faire face seule à sa vie de mère, elle se lance dans la recherche quotidienne d’un abri où passer la nuit et fait les démarches pour obtenir sa naturalisation. Après quelques années à passer d’un hôtel à l’autre, grâce au SAMU Social de Paris, elle a fini par obtenir un titre de séjour.
En 2015, Moussa, son deuxième enfant, voit le jour.
Aujourd’hui, sa situation est plus stable qu’auparavant.
Elle a même trouvé un petit emploi au domicile d’un particulier dans la commune où ses enfants et elle sont actuellement logés.
Cependant, elle ne trouve pas de crèche pour Moussa et, la Mairie de Chilly-Mazarin refusant d’inscrire Elie sur la ville, sa maman doit l’emmener à l’école de Massy à une heure de chez elle. Ce qui lui laisse peu de temps pour travailler, à faire des ménages, et l’oblige à compter sur les aides sociales pour se nourrir.
Christel court depuis qu’elle est en France et regrette parfois l’ouverture d’esprit qui régnait en Italie où elle avait réussi à intégrer la vie locale. Entre ses amis italiens, le calme de la vie là-bas et la souplesse dont font preuve les administrations et les autorités italiennes, il y a un contraste net avec la course parisienne. Cette course rendue encore plus pesante par les barrières sociales qui l’empêchent de se lier à des français qui ne sont pas dans la même situation qu’elle et l’accueil des administrations qui a déjà fait pleurer plus d’une de ses connaissances. À l’école, il y a une bonne entente avec les enseignants bien qu’à cause de son impulsivité et de ses difficultés sociales, Élie soit stigmatisé. Il est tout de même intégré dans la classe et ses copains l’invite aux anniversaires à Massy. Ce qui ne représente pas pour Christel un moyen de rencontrer des parents car ils prennent son fils et lui ferme la porte, à elle. Elle n’en retient qu’un sentiment d’exclusion qu’elle ne sait comment expliquer. Est-ce son niveau de vie ou sa naturalisation qui pose problème ?
Dans tout ça, Christel et Élie ne connaissent pas les vacances malgré leurs voyages.
Elle participe aux ateliers d’Intermèdes Robinson pour retrouver une vie sociale, avoir de l’aide pour améliorer sa compréhension de la langue et de la culture française. Surtout, les Robinsons lui permettent d’exister comme femme et plus seulement comme mère. Le calendrier administratif ne lui pas permis de participer au séjour famille qu’Intermèdes à organisé au mois d’avril.”
Le séjour d’Élie à Evasoleil cet été permettra à Christel de moins courir, de consacrer plus de temps à Moussa. Ce séjour permettra à Élie de découvrir les vacances et la vie sans sa maman.
Portrait partagé de Sadio et Fatima
Mathieu : “Sadio a quitté le Mali en 2001 avec ses 3 enfants, « ramenés en France par son mari » comme elle le dit. Dès lors, elle vit avec son mari, d’abord à Massy puis à Longjumeau où elle a découvert Intermèdes Robinson qui animait des ateliers de rue en bas de son immeuble, en 2006. Depuis elle a eu 3 autres enfants qui rendent son rôle de maman central dans sa vie. Quand elle ne s’occupe pas de ses enfants, c’est qu’il faut faire le ménage, les courses, etc. Son mari vit avec elle mais ne l’aide pas. Elle avoue même qu’ils sont sur le point de divorcer. C’est les plus grands de ses enfants qui la soutiennent.
Elle ne trouve pas de travail malgré un dynamisme qu’elle met en oeuvre à Intermèdes.
Ce vendredi midi, dans le cadre des ateliers cuisine de l’association, c’est elle qui a fait à manger pour le repas partagé auquel j’assiste. Son implication, reconnu par tous les bénévoles et les salariés de l’association, elle n’en parle pas. Ce qui l’intéresse à Intermèdes, ce sont les ateliers pour ses enfants. Du haut de ses 8 ans, Fatima, la fille de Sadio, suis de près les actions des Robinsons (leur 3 déménagements, les sorties et les ateliers organisées, les jardins partagés, etc).
En creusant, je découvre qu’Intermèdes apporte un soutien administratif et surtout permet à toute cette famille de créer des liens sociaux.
Toutefois, Sadio et Fatima se rejoignent sur le fait qu’elles ne rencontrent que peu de « blancs ». Toutes deux très sociables ne lient d’amitié qu’avec des maliens ou par l’intermédiaire des Robinsons
Sadio profite de l’été pour emmener chaque année 2 de ses enfants au Mali pour visiter sa famille. Les 4 autres restent généralement à Longjumeau. Sauf quand, avec l’aide d’Intermèdes Robinson, elle réussi à faire profiter ses enfants de colonies de vacances créé spécialement par les PEP ou par la mairie de Longjumeau et financées par la CAF. Toutefois les places sont limitées et un de ses enfants n’a encore jamais pu partir alors qu’il a maintenant 16 ans.”
Le départ en colo de Fatima avec Evasoleil lui permet d’avoir des vacances en dehors de son quartier. Ce séjour lui permettra aussi de rencontrer des enfants qu’elle n’a pas l’habitude de côtoyer… entre autres, « Les blancs ».
Les enfants dans la colo (par Sylvain, directeur du séjour)
Elie et Fatima ont vécu leur séjour pleinement à Montalivet, en gironde. Ils ont choisi tous les deux un séjour multisport.
Nous avions réfléchi à prévenir les animateurs au début du séjour mais ce n’est qu’en fin de semaine que nous en avons parlé, en réunion.
Fatima a profité de son séjour en douceur, sans aucune difficulté. Je l’ai senti très ouverte aux autres enfants, sereine, et dans le partage tout au long de ses vacances auprès de nous.
Elie est plus jeune, et a profité à sa manière de cette expérience collective. Nous (les enfants, les adultes) avons dû apprendre à vivre avec son énergie débordante.
Notre équipe est très fière d’avoir pu participer à faire vivre cette mixité, d’avoir permis à des enfants qui ne se rencontrent pas normalement de vivre et faire ensemble.
J’ai réfléchi pour ma part à animer un échange en fin de séjour entre Elie, Fatima et les autres enfants. Et puis… la boom, les émotions de fin de séjour, la gestion pour l’équipe du groupe et du rangement m’ont découragé.
Cette mixité a bien eu lieu chaque jour, dans les moments collectifs, en réunions d’enfants, en vie de chambre, pendant les activités et en temps informels, même si la plupart des enfants ne l’ont pas su, elle a eu lieu.
Est-ce important finalement d’en parler ?
Ceux qui ne partiront pas cette année encore
Ce qu’Evasoleil fait pour ces enfants est bien peu comparé aux actions d’Intermèdes. Cette association ne trouve malheureusement pas de possibilités de séjours pour tous les enfants. Ainsi cet été, nombreux sont les enfants restés chez eux dans leur quartier entre le goudron du sol et le béton des murs.
Bien qu’ils profitent des activités de rue des Robinsons, il paraît évident que seul un séjour leur offrirait le dépaysement qui leur permettrait de se déconnecter de leur quotidien. Cependant tant que les associations d’actions sociales comme Intermèdes ne reçoivent pas plus d’aides des institutions publiques et/ou un engagement des organisateurs de séjours sur ce sujet, peu de ces enfants pourront profiter, rencontrer, découvrir, se dépayser, dans une colonie de vacances.
Articles connexes
- Dossier des droits de l’enfant en France en 2017
- Mixité sociale en colo
- Article La colo : En jeu de société
- Livres, Affiches, sur les colos, l’éducation populaire…
Bonjour,
Je vous ai choisi pour vous donner les gouttes de Lilo.
Cordialement.
Gladys
Merci Gladys !
Obrigado !