Pendant que certains se battent pour rendre leur sport accessible à tous, et notamment pour les enfants porteurs de handicap, d’autres vont donc plus loin en voulant faire reconnaître les vertus thérapeutiques du surf par le monde médical. Les bienfaits sont déjà reconnus dans certains pays, c’est le cas des Etats Unis où la surf thérapie est largement reconnue pour le soin de diverses maladies, blessures ou même certaines formes de handicap.
En quoi consiste la surf thérapie ?
Certains surfeurs, psychologues, médecins, parents d’enfants malades ou atteints de handicap en sont persuadés : Le surf est une activité qui accompagne le traitement de certaines maladies ou encore des troubles du comportement (types autistiques). D’après Guillaume Barucq, médecin généraliste et surfeur, cette pratique aide à améliorer l’état de santé de certaines pathologies, il en prescrit même à ses patients bien que la sécurité sociale n’en assure pas le remboursement.
Les bienfaits de la thalassothérapie ont été démontrés depuis longtemps. C’est d’ailleurs grâce à ces prescriptions de médecins datant du début du XIXème siècle que de nombreuses stations balnéaires sont devenues ce qu’elles sont aujourd’hui (Biarritz, Arcachon…). La surf thérapie, ce sont les bienfaits de la thalasso avec les vertus de l’activité : partage, la socialisation, la connaissance de l’environnement marin, de son corps, confiance en soi… Il ne s’agit pas de supprimer les traitements médicaux des enfants, mais d’apporter un complément avec les richesses naturelles de l’océan et de l’activité.
Brièvement, voici quelques exemples de ce que défend la surf thérapie :
- Pour les troubles comportementaux : L’activité développe l’estime et la confiance en soi. C’est également un moment de partage et de socialisation pour certains enfants. La concentration que l’activité exige permet aussi d’apprendre à l’enfant à canaliser son énergie, à calmer certains débordements mentaux. Le surf peut également aider à améliorer la motricité et l’équilibre.
- Pour la mucoviscidose : Ce serait grâce à des surfeurs atteints de la mucoviscidose que les chercheurs auraient prouvé les bienfaits de l’air marin pour ces malades. La teneur en sel de l’air respiré, et notamment en plein effort, permet la sécrétion de mucus qui protègent les poumons de l’intrusion de microbes. Evidemment, on ne guérit pas de la maladie grâce au surf, mais c’est un coup de pouce qui peut aider l’enfant à se sentir mieux.
- Obésité : Ce n’est plus vraiment à prouver que l’activité physique aide à lutter contre l’obésité. Comme beaucoup d’activités sportives, elle demande une hygiène de vie, ce qui ne peut être que bénéfique pour ces enfants.
- Les protagonistes de la surf thérapie donnent également d’autres exemples de pathologies qui sont concernées pas la surf thérapie : asthme, pathologie respiratoire, diabète, handicap physique ou mental, syndrome de Down…
Ce qui existe autour de la surf thérapie
Il existe en France une association dont la surf thérapie est le combat. Elle a été créée par le médecin précédemment cité, Guillaume Barucq. Auteur du livre « Surf thérapie », le médecin y développe en détails tous les bienfaits. C’est une méthode qui concerne également les adultes. Il organise également le congrés « Mer et Santé », des stages de surf dans ce cadre et communique pour que l’on reconnaissance enfin la surf thérapie en France. L’association se donne de nombreux objectifs pour parvenir à ses fins.
Pour en savoir plus
Des associations créent également des projets : stages de surf, manifestations, surf en piscine… Il s’agit là souvent de structures accueillant des enfants malades ou handicapés, on trouvera notamment « Grandir avec ABA », « Etoile des neiges »… Les parents d’enfants concernés et intéressés par ce type de projet pourront se rapprocher des structures qui accompagnent déjà l’enfant.
Aux Etats Unis, on ne compte plus les associations et organismes pratiquant la surf thérapie, en voici quelques exemples : Mauli Ola Fondation, Pipeline To A Cure, ou encore Surfers Healing qui organise des « camps » (entendez colonie de vacances) et dont l’histoire de la création est racontée en français sur ce site internet.
D’autres activités ont des vertus semblables : bodyboard, Stand Up Paddle (SUP), pirogue… Mais pour continuer à se référer aux propos du Docteur Barucq, toutes les activités pratiquées dans l’air marin sont bénéfiques à la fois pour des enfants malades, mais aussi pour la santé de tous.
Les défenseurs de la surf thérapie ont démontré outremer qu’ils n’étaient pas des médecins « originaux » et commencent à le faire savoir aux français. Ils peuvent notamment s’appuyer sur des études scientifiques bien que beaucoup de données restent encore à prouver. En revanche, personne n’a démontré de risque particulier à la pratique du surf pour ces enfants, les dangers connus de cette activité à sensations étant les mêmes que pour les enfants valides et en bonne santé. Alors, en attendant le remboursement du surf par la sécurité sociale, on peut toujours faire appel à une des associations mentionnées sur cette page et aider son enfant à se jeter à l’eau…