“Là où l’on croit aux miracles, il y aura toujours des preuves confirmant leur existence. Dans le cas des statues et des peintures qui bougent, la croyance produit l’hallucination et l’hallucination confirme la croyance.” –D.H. Rawcliffe
Le BAFA, du sens, un engagement éducatif et citoyen
Afin de bien comprendre les raisons de cette formation, les enjeux et l’extraordinaire opportunité sociale qu’elle représente, j’ai voulu m’intéresser aux définitions des uns et des autres. Histoire d’être certain que je n’avais pas une interprétation subjective du problème…
Partons de la définition du BAFA selon notre ministère :
“Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur permet d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueils collectifs de mineurs (…) qui ont vocation à offrir aux enfants et aux jeunes des activités éducatives adaptées à leurs besoins, durant les temps de loisirs et de vacances.”
Et qu’en pensent les organismes de formation eux-mêmes?
J’ai parcouru divers sites internet d’organismes de formation BAFA et relevé quelques définitions pour compléter la définition de l’état. En voici quelques uns :
Les Francas : “Participer à l’animation d’un accueil collectif de mineurs, c’est s’engager pour contribuer à l’éducation des enfants et des adolescents (…) et prendre ainsi sa place de citoyen attentif à la place de l’enfant dans la société.”
“Pour l’UFCV, le Bafa est un engagement citoyen, qui permet aux animateurs d’apprendre à travailler en équipe et d’agir solidairement, dans le respect de chacun.”
Léo Lagrange : ” L’animateur témoigne d’un engagement éducatif et d’un volontariat associatif”
Etc.
Tous les organismes de formation à habilitation nationale ont l’agrément Jeunesse et Éducation Populaire et le revendiquent.
Leur rôle est donc d’éduquer à la citoyenneté, à l’autonomie, à l’esprit critique…
Le BAFA est accessible dès 17 ans. Il concerne majoritairement les moins de 25 ans, pour de l’animation occasionnelle.
La plupart des contrats sont d’ailleurs des contrats d’engagement éducatif.
Les objectifs de la formation sont :
De préparer l’animateur à exercer les fonctions suivantes :
- assurer la sécurité physique et morale des mineurs et en particulier les sensibiliser, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet pédagogique, aux risques liés, selon les circonstances aux conduites addictives ou aux comportements, notamment ceux liés à la sexualité ;
- participer à l’accueil, à la communication et au développement des relations entre les différents acteurs
- participer, au sein d’une équipe, à la mise en œuvre d’un projet pédagogique en cohérence avec le projet éducatif dans le respect du cadre réglementaire des accueils collectifs de mineurs
- encadrer et animer la vie quotidienne et les activités
- accompagner les mineurs dans la réalisation de leurs projets.
D’accompagner l’animateur vers le développement d’aptitudes lui permettant :
- de transmettre et de faire partager les valeurs de la République, notamment la laïcité
- de situer son engagement dans le contexte social, culturel et éducatif
- de construire une relation de qualité avec les membres de l’équipe pédagogique et les mineurs, qu’elle soit individuelle ou collective, et de veiller notamment à prévenir toute forme de discrimination
- d’apporter, le cas échéant, une réponse adaptée aux situations auxquelles les mineurs sont confrontés.
Le BAFA, un outil formidable pour la jeunesse?
Oui! Bien entendu !
Toutes les définitions et objectifs s’accordent et s’additionnent pour donner au BAFA une dimension éducative et citoyenne.
Proposer à la jeunesse d’une société de réfléchir à une éducation alternative, complémentaire à l’école, pour viser l’émancipation, la curiosité, l’apprentissage de la citoyenneté, de la démocratie, pour accompagner la génération suivante à la réalisation de ses projets est socialement extrêmement riche.
D’un point de vue de l’enfant, c’est un levier extraordinaire pour le vivre-ensemble, la solidarité, et l’intergénérationnel.
D’un point de vue de l’animateur, c’est un merveilleux outil pour prendre du recul, s’intéresser au sens de la relation humaine, sociale, et politique dans le sens premier du terme.
Mais voilà… Ce n’est pas du tout le cas. Regardons de plus près comment se passe le BAFA.
Le BAFA : Brevet d’Aliénation, de Frustration, et d’Appauvrissement de l’enfance ?
Les critères des dossiers d’habilitation maltraités au quotidien
La plupart des lecteurs doivent le savoir mais pour pouvoir devenir organisme de formation (OF) BAFA (ou BAFD), il faut déposer un dossier de demande d’habilitation, soit régionale, soit nationale. Ce dossier est étudié et évalué par un jury régional puis national (qui prend la décision finale) selon 9 critères :
- Critère 1 : FORMALISATION D’UN PROJET ÉDUCATIF DANS UNE DÉMARCHE D’ÉDUCATION POPULAIRE
- Critère 2 : RÉSEAU D’ÉQUIPES DE FORMATEURS QUALIFIES
- Critère 3 : DISPOSITIF DE FORMATION ET DE SUIVI DES FORMATEURS
- Critère 4 : OUVERTURE DES SESSIONS A TOUS LES PUBLICS
- Critère 5 : MODALITÉS D’INFORMATION PRÉALABLE A L’INSCRIPTION DES CANDIDATS
- Critère 6 : DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT ET DE SUIVI DES STAGIAIRES
- Critère 7 : CONCEPTION, ÉLABORATION, DIFFUSION ET MISE A DISPOSITION DE DOCUMENTS ET OUTILS PÉDAGOGIQUES
- Critère 8 : CRITÈRES DE VALIDATION DES SESSIONS
- Critère 9 : ADÉQUATION QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES SESSIONS
Dans la réalité, tout organisateur d’ACM pourra témoigner qu’il reçoit des dizaines d’appels pour des stages pratiques de candidats perdus dans la nature sans aucun soutien ni accompagnement. Le critère n°6 semble secondaire pour certains OF.
Concernant le critère n°1, une simple lecture des posts du réseau animation de facebook regroupant 25000 animateurs et des forums de planetanim par exemples montre que la simple notion d’éducation populaire est inexistante de l’immense majorité des stages BAFA.
Enfin, je reviendrai ci-dessous plus précisément sur la maltraitance des critères 2 et 3.
Bien entendu, chacun de ces critères pourrait faire l’objet d’une étude approfondie qui aboutirait à la même conclusion : Les pratiques courantes des stages BAFA sont aux antipodes des dossiers d’habilitation remis au ministère.
La compétence des formateurs
Ce n’est plus un secret pour personne : la qualité d’un stage dépend beaucoup des formateurs.
Jeunesse et Sports impose, en terme de qualification des formateurs, que le directeur de la session soit titulaire du BAFD (ou équivalent). C’est à peu près tout…
D’ailleurs, il n’est pas rare que les OF (Organismes de formation) proposent dès la formation générale à des stagiaires BAFA de devenir formateurs… Ça ne pose problème à personne… C’est même parfois argumenté grâce à la carte de l’éducation populaire. Cette carte magique qui disparaît et réapparaît là où on ne l’attend pas!
Quant à la compétence moyenne de formateur d’un BAFD… Ce n’est pas le sujet mais je rappelle juste qu’aucun apport particulier n’est prévu dans le cursus BAFD sur ce sujet, cette compétence particulière, même si le diplôme reste la référence légale des directions de stages. Curieux, non?
Tout ce beau monde, parfois recruté sans connaître l’OF, devient alors aux yeux des stagiaires les “connaisseurs”. Leurs paroles sont bues, leurs incompétences se transmettent. Les stagiaires ont toujours le sentiment d’avoir eu d’excellents formateurs. Comment jugeraient-ils autrement?
La réalité est que dans la plupart des OF, c’est le directeur qui recrute son équipe et qui conçoit l’intégralité de son stage. Il sera juge et partie de son travail et validera donc 95% des stages. Tout le monde sera satisfait.
Mais non! C’est entièrement faux! Les formateurs suivent une formation de formateurs!
Mais oui, rappelez-vous, le critère n°3…
Voici un exemple de contenu de weekend de formateurs (pour ceux qui y participent : entre 10% et 50% selon les OF):
Rien sur les techniques andragogiques, rien sur l’éducation populaire, sur le contenu et la forme d’un stage BAFA…
Encore une fois, la carte de l’éducation populaire est avancée, mais lorsqu’un OF prévoit d’envoyer une équipe non préparée, non qualifiée, diriger un stage BAFA et ainsi former 15, 20, 30 futurs animateurs, je considère que c’est le contraire de l’éducation populaire (voir annonce de la ligue94 en photo ci-contre).
Le manque de suivi, d’évaluation des organismes de formation
Les OF sont les vrais décideurs de l’avenir du BAFA.
D’ailleurs, ce sont eux qui sont présents autour de la table lors de la préparation des réformes.
Ce sont eux aussi qui jugent les dossiers d’habilitation et leurs renouvellements des autres OF. Autrement dit, c’est eux qui forment les jurys pour eux-mêmes. Car soyons sérieux et réalistes : Tout le monde se connait… Et le BAFA ne représente plus qu’un important marché pour certains OF.
C’est eux enfin qui forment les jurys des diplômes BAFA et BAFD. La boucle est bouclée.
Si l’on aime bien le principe de juge et partie dans l’éducation populaire, on aime moins être remis en question. Il n’y a donc pas ou peu de contrôles.
A ce propos, lors de la dernière réforme du BAFA et du BAFD de 2015, les inspections de stages ont été remplacées par des inspections des sièges sociaux… Quel intérêt de visiter des bureaux ? Pour éviter de se confronter au fossé entre les jolis dossiers pleins de promesses et la pauvreté des pratiques de terrain ?
Et puis, tant bien même qu’un stage UFCV ou IFAC serait mal inspecté, quel serait le pouvoir réel de l’inspecteur? Suspendre une habilitation nationale? Soyons sérieux. Le rapport serait transmis au siège, une réponse politiquement correcte serait préparée invoquant un recrutement exceptionnellement de dernière minute, et l’on continuerait ainsi.
Evasoleil a été un OF de 2013 à 2015. 3 années sans aucun contrôle, sans évaluation ni conseil de terrain. J’ai dirigé tous les stages sans envoyer un projet pédagogique. Tout comme mon expérience avec les Francas, Léo Lagrange et Enjeux pendant 15 ans. J’ai dirigé plusieurs dizaines de stages BAFA et BAFD sans avoir vécu une formation de formateurs, ni rencontré un inspecteur…
Les contenus et andragogies des stages
Tout ceci a pour conséquence une concrétisation des stages en décalage complet avec les objectifs de la formation. Cette incohérence se poursuit d’ailleurs tout au long du cursus et notamment lors du stage pratique qui, à lui seul, mériterait un article complet.
Globalement, et sans aucune caricature, voici l’essentiel des contenus de stages que j’ai pu lire lorsque des stagiaires pratiques m’ont remis leurs notes :
- Fiches de jeux
- Chants
- Documents pointus (mais rarement assimilés) sur la connaissance des publics par âge
- Liste de préconisations réglementaires (qui inclut souvent des légendes urbaines)
- Fiche d’activité type reposant sur des thématiques d’activités
Les plus gros manques restant :
- Support de compréhension et d’échanges sur l’éducation populaire
- Méthodologie de projet
- Réflexions sur les valeurs du stagiaires et son rôle éducatif (souvent nié à la sortie du BAFA)
- Connaissance des contenus et mise en vie des projets pédagogiques et éducatifs
- Le contrat d’engagement éducatif et le volontariat du BAFA
Les formes andragogiques descendantes (type pédagogie traditionnelle) sont malheureusement les plus courantes. Le formateur se positionne en savant et limite ainsi toute forme d’émancipation, de réflexion des stagiaires.
Le groupe stagiaire est souvent encore scolarisé. Les formateurs ne sont pas formés aux techniques alternatives d’animation de groupe. La plupart des séances, même déguisées en travail de petits groupes, finissent souvent par le schéma apprenant-apprentis…
La méconnaissance du diplôme, du contrat d’engagement éducatif, du principe de volontariat et des objectifs du BAFA (cités plus haut) posent de réels problèmes et un sentiment d’injustice lorsque l’animateur se retrouve sur le terrain par la suite.
Lorsqu’il prétend à un métier, lorsqu’il conçoit des activités sans objectif éducatif, lorsqu’il ne participe pas à l’élaboration du projet pédagogique par exemples, l’animateur est dans l’erreur, la méconnaissance de son rôle, fonctions, et place dans l’éducation populaire.
Enfin, le positionnement juge et partie du formateur ne peut favoriser sa progression et une liberté individuelle de recherche formative du stagiaire.
Pour conclure
Le BAFA pourrait être un outil extraordinaire car intergénérationnel, citoyen, visant le vivre ensemble et œuvrant pour l’éducation populaire.
Que mes propos ne soient pas déformés : Je n’ai rien à redire sur la qualité d’un nombre important d’animateurs compétents et avec des sensibilités modernes et ambitieuses pour l’éducation populaire.
De nombreuses rencontres prouvent qu’il existe beaucoup d’animateurs qui œuvrent dans ce sens mais leur formation BAFA n’a souvent aucun lien avec leur engagement. C’est souvent une question de personnalité, d’histoire individuelle, de sensibilité…
La simple critique n’aurait pas beaucoup de sens si elle n’était accompagnée d’une série de propositions.
Je propose ci-dessous des pistes qui permettraient de redonner du sens et de la cohérence entre les objectifs nobles de cette formation et la pratique sur le terrain :
- Il faut donc, je pense, réorienter le BAFA vers une formation citoyenne en inscrivant le stagiaire dans un engagement éducatif et citoyen clairement identifié avant son inscription.
Il faut pour cela viser lors de la formation une découverte personnelle des valeurs du stagiaire, de sa conscience éducative et de sa vision personnelle de l’éducation populaire. - Je pense qu’il est urgent d’encourager les petites associations d’éducation populaire à encadrer quelques stages annuels orientés sur leurs domaines et réduire le monopole partagé des usines à BAFA qui forment mal des milliers d’animateurs.
Je pense qu’une régulation de l’effectif de stages est nécessaire pour éviter qu’un nombre trop important de stagiaires ne terminent pas leur cursus par manque de postes de stages pratiques en France. - Il serait en outre intéressant d’ouvrir les champs du BAFA vers d’autres formes d’animation que les ACM, notamment dans les quartiers ou associations de proximité.
- Enfin, il faudrait se poser la question de rendre obligatoire certains contenus de formation (éducation populaire, CEE…) qui pourraient être animés par des stagiaires en BPJEPS par exemple (inscrits dans le cursus) ou de proposer des UC formateur aux titulaires du BAFA et du BAFD (si cette dernière formation n’intègre toujours pas de séance sur cette prérogative de diplôme).
- Enfin, il faut multiplier les contrôles sur stage par des collectifs d’inspecteurs et revoir la composition des jurys qui statuent sur les demandes d’habilitation BAFA/BAFD des OF.
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- Animer des projets d’enfants
Article très intéressant et très pertinent qui pousse à la réflexion et à la remise en cause des pratiques à tous les niveaux.
Je m’appelle Raphaël et je suis animateur depuis 5 ans et formateur BAFA depuis 1 an. J’ai été animateur non diplomé pendant 3 ans et c’est justement en passant mon BAFA (tardivement) que j’ai découvert l’éducation populaire et que je me suis réellement engagé dans l’éducation donc je me dis qu’il reste de l’espoir : certains OF et certains stages en particuliers continuent à engager des animateurs (d’un point de vu éducatif naturellement).
Sur la formation de formateurs, je n’en ai pas suivi mais je sens que je suis plus compétent chaque stage et que j’ai un minimum de lucidité pour ne pas mener les temps de formation sur lesquels je ne suis pas resource ou à l’aise donc selon moi c’est possible de se former ainsi (sur le tas) en prenant chaque stage un peu plus de place dans les temps de formation avec beaucoup d’observation et de debriefing avec les autres formateurs dans les premiers temps (et même après en fait). Mon OF organise également des temps de partage entre formateur 2 fois par an et ça c’est cool (je n’ai pas d’autre mot)! Que dites-vous de ce fonctionnement? Pour l’anecdote, j’ai suivi il y a peu un stage de BSB ou des animateur-directeur-formateurs expérimenté avaient une posture de formateur beaucoup moins adapté que certains jeunes formateurs que j’ai rencontré.
En revanche, je voudrai souligner une limite que tu n’évoque pas dans ton (très bon) papier : le temps. Un stage BAFA c’est 8 jours pour un base et 6 pour un appro. C’est vraiment très court, dans les stage que j’ai fait en tant que formateur quand t’as placé le jeu, le travail en équipe, la place de l’enfant, l’autorité, la vie en collectivité, l’aménagement, bref, les incontournables, il te reste les besoins formulés par les stagiaire et là, ben… t’as plus trop de temps pour autre chose… On essaye toujours de caler des temps sur l’éducation populaire, l’engagement et tout ça mais là, on se heurte au deuxième problème : l’engagement des stagiaires (en moyenne) et la vision qu’il ont du BAFA, vison largement formaté par la scolarité qu’ils ont suivi à l’éducation nationale (c’est un brevet qu’il faut avoir en suivant des cours). Et là tu reboucle sur le temps que demande une déconstruction de cette vision.
Avec certain stagiaires, sur un base avec une bonne équipe tu y arrives mais quand t’as un appro (6 jours) avec la moitié des stagiaires qui ont bossé 1 mois en centre de loisirs avec un planning pré-établi et qui n’ont jamais entendu parler d’un projet péda et qui ne savent pas ce que c’est, tu te heurte à la (dure) réalité du terrain (putain mais qui les a suivi durant leur pratique!??).
Voilà j’ai écrit ça dans le but de donner la vision d’un jeune formateur qui croit en son OF mais qui constate des limites non métrisables par ces derniers et les équipes de formateurs. Cela ne contredit pas tellement ton texte mais le complète en termes d’échelle d’observation.
Désolé pour l’orthographe s’il reste des fautes.
Bonjour Raphaël et merci pour ton retour (le premier d’un article très lu visiblement dans ses premières 24h).
J’ai cofondé moi-même un OF il y a quelques années et j’ai défié ou tenté de défier toutes les incohérences de la formation que je formule dans l’article. Je te donne donc raison mais chaque fois qu’une équipe, qu’un OF, qu’un formateur marche dans le “bon” sens, c’est une défiance, un combat… Combat contre le stage pratique, combat contre des habitudes, contre le temps… La formation semble encourager de ne pas faire ainsi, non?
Tu dis “Quand t’as placé le jeu, le travail en équipe, la place de l’enfant, l’autorité, la vie en collectivité, l’aménagement, bref, les incontournables, il te reste les besoins formulés par les stagiaire et là, ben… t’as plus trop de temps pour autre chose…”. Permets moi de réagir sur les “incontournables” : Le BAFA, c’est 3 stages. La réalité des stages pratiques “force” les formateurs du premier stage à “préparer” le stagiaire à être animateur dès son stage pratique… Alors qu’il a 3 stages pour ça! Certains de tes “incontournables” pourraient très bien être abordés en stage pratique. Ca serait plus logique, non? Et laisser la place à la formation générale de poser le sens de l’action avant les techniques d’animation.
Bien à toi Raphaël!
même si il y a quelques point intéressant cette article est une bonne grosse bouse qui fait de cas particuliers une généralité. Perso je suis directeur de sessions BAFA et je ne me reconnais absolument pas et je connais énormément de très bon formateur. La mission de formation est au coeur même du BAFA et du BAFD. ET si les organismes propose à des stagiaires de devenir formateurs c’est parce que c’est la seule opportunité pour eux de recruter. Mais ces jeunes formateurs ne sont pas seuls !!!! Un belle exemple d’un mec qui veux ramener sa science avec 0% de sens critique. Navrant !!! et je précise je ne travail pas pour une multinationale de l’animation mais un organisme d’éduc pop!
Bonjour Nicolas (c’est Nicolas?) et merci pour ton avis nuancé et ta critique constructive^^
Je publie très volontiers ta réaction puisque je me doute que l’article ne rassemble pas tout le monde…
La diversité des idées et des opinions forme le débat, l’échange, et c’est très bien ainsi.
Cependant, je n’ai jamais pensé ni écrit qu’il n’existait pas de très bons formateurs, et de très bons directeurs de formation 😉
Et je te souhaite de bons stages!
Je trouve certains points de cet article intéressant et il laisse place à réflexion sur certaines lacunes. Cependant je le trouve très maladroit et destructif.
Il est très facile de mettre en avant un avis et de l’illustrer avec un document provenant d’un organisme. Et puis de citer plusieurs organismes de formations et d’en tirer une conclusion !
Je fais partie d’un organisme de formation en tant que formateur depuis quelques années. J’ai également fait parti de la formation de formateur de ma délégation.
Je suis conscient des lacunes et limites des organismes de formation, lorsqu’il s’agit du recrutement et l’encadrement des sessions. Mais pour autant les questions se posent et sont réglées la plupart du temps !
Les méthodes pédagogiques sont remises en questions, la formation l’est aussi.
L’énergie des formateurs est présente afin de se renouveler et s’adapter au mieux aux nouvelles difficultés liées à la société !
Je vous parle de mon organisme (qui est cité dans cet article) et mon expérience. J’ai l’impression d’une mauvaise évaluation faite sur des lacunes de l’un puis des lacunes de l’autre (lacune dont la raison n’est pas juste liée à l’incompétence mais parfois au manque de moyens financiers, humains…).
Tout cela pour en arriver à une conclusion générale sur tous les organismes de formation. Ce qui pour moi, est une énorme erreur.
Cela fait d’ailleurs peur au lecteur non averti et dissuade certains de passer le Bafa. Cet article n’a pas comme résultat de remettre en question les organismes sinon les critiques auraient été plus précises et cibleraient les organismes en question.
Il a pour but d’anéantir la volonté de s’essayer à une aventure qui responsabilise. Dommage dans notre contexte social actuel !!!
À nuancer et à ne pas croire que tout est vrai dans tous les organismes !
Article avec un manque de discernement, malheureusement.
Manu
Bonjour Manu,
Il n’est pas question dans l’article de critiquer gratuitement tous les OF sans discernement, mais une organisation nationale qui permet à certains OF de dévier, et aux moins consciencieux de cumuler les déviances.
Les “illustrations” ou exemples sont réels et prouvent seulement que des problèmes existent.
Chacun ensuite pourra répondre que chez lui, ça n’est pas le cas et tant mieux. Mais ça existe. Et les volontés ponctuelles et locales ne renversent pas de réels soucis dans le schéma de la formation nationale (contrôles, système de “juge et partie”, manque de cohérence entre dossier et réalité, contenus de formation liés à la sensibilité des formateurs).
Enfin, j’ai pour habitude de prendre en exemple des OF que j’apprécie et connait très bien pour éviter de critiquer sans fondement. La FOL94 m’a employé en CDI durant 2 ans. Les Francas m’ont formé, j’ai adhéré et fait partie du conseil directeur pendant plusieurs années, j’ai formé du BAFA et du BAFD avec eux, validé des épreuves du BP…
Ton avis permet de nuancer mes propos et c’est très bien ainsi !
Bonne route!
Sans avoir la prétention de connaitre la globalité du sujet (je n’ai qu’une dizaine d’années de recul, je n’ai pas côtoyé de près tous les OF…), j’ai eu de multiples occasions de me pencher sur “l’état” de l’animation volontaire actuelle, de par des cas pratiques rencontrés sur le terrain, de part mes formations, de part le Réseau Amination dont je suis gérant, mais aussi de part des groupes de travail de la DDCSPP d’un de mes anciens lieux de résidences sur “l’avenir des diplômes d’animation volontaire.”
A toutes fins utiles, je livre 5 propositions qui ont été réfléchies et formulées pour faire évoluer ce diplôme… Et doivent à l’heure actuelle traîner sous une pile de dossiers dans un bureau de la DR à Marseille.
5 propositions pour sauver le BAFA/BAFD
1 : Limiter sa durée de validité :
Un BAFA et un BAFD valable 3 ans. Sur demande motivée, sa validité pourrait être prolongée d’un an, avec un maximum de 3 fois. La condition à cette prolongation serait simple : Pour les bafas, une session d’approfondissement (gratuite évidement). Pour les BAFD, une formation BAFA auprès de l’organisme de son choix. Pourquoi ?: D’une part pour remédier aux « certitudes » et à l’immobilisme qui touche la communauté de l’animation volontaire : Un bafa avec limite de validité n’aurait aucune chance de décrocher un poste pérenne auquel il n’est pas destiné, et l’animation volontaire serait ainsi de nouveau ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : Un engagement éphémère.
2 : Favoriser la professionnalisation.
Aujourd’hui, un CEE ne permet pas d’ouvrir de droits au DIF. Ne sachant pas s’il est possible de remédier à cela, ma proposition est la suivante : Qu’une personne ayant obtenu son bafa et ayant travaillé en CEE au moins 150 jours sur cette période de 3 ans (ou moins) puisse automatiquement et sous réserve de réussite aux tests de sélection prétendre à un financement région d’un BAPAAT. Et qu’une personne titulaire d’un BAFD et remplissant ces mêmes conditions puisse prétendre à un financement région d’un BPJEPS. Pourquoi ? Afin de garantir le rôle de tremplin des diplômes d’animation volontaires vers la professionnalisation, et également de garantir la possibilité d’évolution d’un métier ou l’immobilisme est la mort.
3 : Renforcer les passerelles
Ajouter aux conditions d’obtention du BPJEPS LTP la direction d’une formation BAFA. Pourquoi ? Par ce que les animateurs pros oublient parfois leur mission de « moteurs » de leur métier et en viennent a mépriser les « simples » bafa. Et par ce que les animateurs bafa n’ont que très peu de vision globale de ce qu’est le métier d’animateur. Ce qui permettrait également de garantir une « formation minimum » de qualité, ce qui n’est pas le cas actuellement.
4 : Reformer la formation du bafa
Conséquence logique, les formations bafa devraient être placées sous la responsabilité pédagogique d’un titulaire du BP JEPS (ou équivalent). Pourquoi ? D’une part pour garantir cette « qualité minimale », d’autre part afin de permettre aux BPJEPS de s’orienter vers la formation plus facilement, et enfin afin de garantir cette fameuse passerelle entre ces deux «mondes ».
5 : Uniformiser les conditions d’obtention des diplômes.
A l’heure actuelle, les organismes de formation sont seuls juges de la validation ou non des diplômes d’animation volontaire. Et cela doit changer. Pourquoi ? Car un organisme ne validant qu’un stagiaire sur 5 risquerait d’avoir la réputation de « trop difficile ». Et perdrait donc ses futurs stagiaires au profit du voisin plus laxiste et par extension moins regardant sur le niveau des stagiaires… Et si on extrapole un peu, moins bon organisme de Formation. Comment sortir de cette ornière ? En confiant la validation ou nom du diplôme a un formateur extérieur. Ainsi l’organisme ne serait responsable que de la FORMATION et non de la validation. Bien sûr il ne s’agit pas de retirer à l’équipe de formation son rôle d’évaluation. Mais de décharger l’organisme de la responsabilité de la validation. De la même manière, il me semble nécessaire d’harmoniser la validation des diplômes pros car certaines DDCSPP sont plus laxistes que d’autres, mais c’est un autre débat…
Merci Loïc pour ce partage, c’est très intéressant.
Il me semble manquer une dimension économique et historique à l’analyse qui touche juste si l’on en croit la réaction de Brunet.
En premier, le Bafa n’est pas une formation, c’est la poule aux oeufs d’or qui finance bien des fédérations dont la rentabilité dépasse largement les coûteuses etlongues formations professionnelles. En deuxième, pour garantir cette rentabilité, on peut s’asseoir sur les moyens alloués, la formation des formatrices-teurs, leurs conditions d’emploi et de travail, etc. (au pire, on les remplacera par des ancien-nes stagiaires). En troisième, il s’agit de garantir une “armée de réserve” rapidement (formation courte) qui sera exploitée dans des conditions toujours avantageuses pour les organismes-organisateurs (CEE, mon amour) le temps de leur remplacement (après 3-4 contrats en moyenne). En quatrième, on peut enrober ça de “responsabilités”, “engagement”, “citoyenneté”, “autonomie” et autres conneries que les jeunes de classe moyenne et supérieure gobent pour flatter leur ego philanthropique et délaisser les trop sérieuses “pédagogies”.
Pourquoi “invalider” ? pourquoi “former” ? pourquoi des “passerelles” ? Pourquoi changer ? Il s’agit de maintenir le système et sa reproduction. Heureusement, on assure la formation, la validation, l’emploi et l’habilitation ; à côté on peut tolérer une (peu probable) inspection rarement méchante.
Tout à fait d’accord Paul. C’est une autre façon de dire ce que j’ai voulu exprimer dans l’article. La dimension économique est sous-entendue il me semble…
C’est chouette de lire un article qui met un coup de pied dans la fourmilière quand tout le monde fait l’autruche.
Je te rejoins sur l’état PARFOIS catastrophique des formateurs, du contenu des formations; des directeurs/trices de stage pratique, du niveau de connaissance ou de pratiques des stagiaires en stage d’approfondissement.
Bien évidemment c’est pas pour tous mais il est certain qu’il y a un incroyable ménage à faire.
Merci Fred. Personne ne s’en réjouit.
Bonjour,
je suis formatrice BAFA depuis des années (depuis mes 17 printemps) et depuis peu responsable de stage BAFA et formatrice BAFD.
Les premières années j’étais nulle mais vraiment une vraie daube ! Je me serais pas voulue comme formatrice… De plus ce que vous décrivez dans votre article était vrai selon que je sois avec d’autres bons formateurs qui m’ont apporté sur l’andragogie, la dynamique de groupe les outils de formation afin de faire émerger du stagiaires ses savoir-faire et non d’être dans du pur transmitif… ou que j’ai été avec des formateurs qui s’en carrait et noyait les stagiaires de jugements, de fausses informations, avec un sentiment de toute puissance… Ils étaient ces formateurs bons ou mauvais tous adoubés pareil par le même organisme de formation… Je ne savais donc pas qu’elle était la bonne marche à suivre ce qu’on attendait de moi et même si beaucoup utilisaient les grands mots “d’éducation populaire”, ils n’y mettaient pas du sens dans leur pratiques… Alors je n’y mettais pas du sens non plus croyant vaguement savoir ce qu’il en était…
Mais en devenant directrice et en râlant sur le recrutement et le niveau de connerie (excusez le propos) des anims BAFA (stagiaires ou confirmés) sur le terrain. Je me suis dit : mais qu’est ce qu’il leur manque ? J’ai pris le temps de construire ma vision de la formation BAFA telle que je pensais qu’elle devait être dans l’idéal (et oui 8 et 6 jours c’est trop court pour tout contenir… et les 14 de terrain aussi).
Puis j’ai confronté ma vision à la réalité. les deux-trois premiers stages je me suis planté. Je n’avais pas mis en adéquation mes attentes et celles des stagiaires. J’ai réévalué, modifié, appris à plus écouter les attentes des stagiaires, à découvrir leurs besoins mêmes ceux non exprimés…
Bref aucune de mes formations ne ressemble à aucune autre de mes formations même si certains outils sont recyclés mais je recherche toujours plusieurs outils, plusieurs supports, et je construits aussi avec mes collègues formateurs qui ont aussi leurs aspirations, leurs compétences, leurs failles…
Et on ajuste tous les jours on utilise tel ou tel outil car guidé par le profil du groupe… et nos compétences.
J’aime à dire que s’il ne retiennent rien du contenu c’est pas grave car le contenu légis, connaissance de l’enfant, ou le fameux responsabilité civile et pénale , il y a internet, le JPA , le journal de l’animation ou bien d’autres supports et de toute façon comme je leur dit “Ne me croyais jamais sur parole allez vérifier l’info je peux me tromper comme vos directeurs ou collègues peuvent se tromper !”
Non ce que je veux qu’ils retiennent c’est l’envie de faire, la nécessité de faire, la réflexion sur ce qu’ils vont faire ou ce qu’ils ont fait et le fait de prendre la responsabilité de ce qu’ils mettent en œuvre.
Et bien sûr deux, trois trucs en plus… Mais aussi la notion de plaisir (oui c’est mon côté Candy!) car oui moi j’éprouve toujours du plaisir dans mon métier et les enfants éprouvent du plaisir avec moi (rien de salace s’il vous plait !).
Mais même si je m’améliore chaque fois, je pense qu’il me reste du travail.
Je note qu’il y a plein de propositions que fait Looserkid auxquelles je suis sensible.
Les organisme de formation devrait pourquoi pas avoir un pool de formateur “pro” BAFA pour accompagner les formateurs sur les stages pour les aider à les construire à avoir de nouveaux outils, un autre regard… avant de les jeter dans le grand bain et qui vérifierait la qualité des autres stages par des mini-inspections ; après tout une formation c’est au nom d’un organisme qui est censé défendre des valeurs, une vision de l’animation…
Je trouve qu’il y a trop de laisser allé mais je maintiens quand même l’intérêt du BAFA. Il y a aussi de supers formateur qui se creusent la tête pour transmettre le meilleur d’eux et faire émerger le meilleur des stagiaires, à ceux-là je dis merci !
Merci pour eux, merci pour nous sur le terrain, merci pour les enfants…
Marie
Salut Marie,
Je ne pense pas avoir écrit qu’il n’existait pas de bons formateurs (je ne me suis pas relu depuis plusieurs mois mais j’ai bien conscience qu’il existe des formateurs motivés et réfléchis).
Ton parcours semble au contraire illustrer l’article, non?
Bonne continuation à toi.
Merci.
Bonne réalité du terrain.
Je suis d’accord sur le côté formation de formateurs et certains organismes font par exemple du copier coller d’appréciation ou n’apporte aucune valeur éducatives
Pour le BAFA depuis la réforme scolaire , c’est devenu n’importe quoi. Les mairies ont besoin de BAFA et de BAFD pour le périscolaire et notamment la pause méridienne.
Les pauvres animateurs qui se retrouvent à faire surveillance cantine et très peu de moyens dans les accueils pour faire des projets en sachant que les enfants partent en échelonné, bref…
Le BAFA et BAFD ont été crées pour de l’animation et de la direction occasionnelle. Etant directeur de formation et formateur quand je vois le niveau en BASE BAFD de directeurs qui n’ont aucune valeur, qui ont dû mal à se projeter ou qui ont été envoyés par leur mairie, c’est difficile à l’heure actuelle.
Heureusement qu’il reste les SV où là on peut vraiment mettre en avant ses compétences (mais bien sûr ça dépend des organismes)
En tout cas article intéressant
Merci Romain.
SV?
J’ai du mal m’exprimer Sylvain car je n’ai jamais sous-entendu que tu voulais dire qu’il y avait que de mauvais formateurs, je l’avais bien compris.
J’ai juste eu envie de remercier ceux qui m’ont tant apporté sur ma pratique… Et qui m’apportent encore… Et apporter mon petit témoignage…
Merci de ton investissement en tous cas
Marie
Bonjour,
Je viens juste de lire votre texte “Le bafa une hallucination collective”, il est jamais trop tard vu qu’il n’est pas de cette année. J’ai encadré bon nombre de formations, bafa et bafd et pour beaucoup des bafd en tant que directrice de stage. J’ai attendu bien qu’étant professionnellement animatrice socioculturelle et avec une bonne expérience de colos de bien m’imprégner et me doter d’outils de formation avant d’en assurer la direction. J’ai fait également partie d’un jury Bafd pendant 3 ans (bénévole) pour soulager l’organisme de formation auquel j’étais rattachée. J’ai bénéficié d’une formation de formateurs d’une semaine (en internat) qui a été profitable et accompagné dans cette tâche importante que de transmettre. Aujourd’hui le même organisme (qui se vante d’être le plus important sur la France, je vous laisse deviner lequel) limite sa formation de formateurs à un week-end (sans hébergement) animés par des personnes qui ne sont plus des praticiens de terrain (je me réfère à la région où je suis je sais que pour le même OF les pratiques selon les régions sont différentes, j’espère). Je partage entièrement vos critiques pour en avoir été le témoin et avoir marqué mon opposition à ces pratiques courantes et répandues dans l’organisme dont je fais référence. Mais comme vous le dites si bien lorsque le formateur est l’évaluateurle pourcentage de stagiaires -va bene – pour la grande satisfaction de la coordination . Si j’adhère à vos critiques je ne me reconnais pas dans ces pratiques je pense avoir oeuvrer honnêtement dans les stages que j’ai dirigés sans pour autant croire que j’ai pu échapper à certains travers. J’ai quitté cet organisme, je collabore une à deux fois pa an avec un autre OF qui me convient mieux mais qui vient de changer de coordination (à voir si cela sera compatible), je participe de temps à autre au jury UC8. Je suis à la retraite et en ce qui concerne les valeurs de l’Education Populaire elles se sont peut être étiolées au fils des ans, ou mieux comme vous le suggérez elles sont mal portées. Cordialement.
Merci Chantal pour cette réaction et témoignage. Je suis persuadé que bon nombre d’acteurs sont sincères dans leur engagement.
Bonjour;
Malheureusement mon commentaire vient un peu tardivement…
En début de lecture , j’ai eu un peu peur, les titres etc… Puis wouahhhh, là j’ai crié YESSS WE CAN…mdr
Bon un un peu de sérieux, oui il faut redorer le BAFA, lui redonné ses lettres de noblesses, c’est une formation qui a permis a beaucoup de jeunes de rebondir, de repartir, de reprendre pied dans le vie, mais le niveau baisse, je le vois tous les jours sur le terrain, je ma pose des questions sur les contenus de formation, sur la maîtrise des contenus par les formateurs. L’Education populaire est très importante, c’est la basse du peuple, mais pour cela il faut intégrer, comprendre ses valeurs, ne pas devenir des usines à BAFA, ne pas faire du BAFA pour répondre aux besoins urgent de collectivités, qui ne prennent même pas en compte la réelle fonction de l’animateur. cela desservira le diplôme dans le long terme… Oui il y’a de bons formateurs, mais oui aussi il y’en a de mauvais
Aucun ou pratiquement pas de suivis des stagiaires par les organismes de formations, alors que cela fait parti intégrante de leurs prérogatives, de leurs engagements.
Bon je parles d’une petite île du pacifique où nous avons toutes les “succursales” des OF de France, et les mêmes textes qu’en France au niveau des formations BAFA et BAFD… comme un expression de chez nous dit: “C’est la même chose pareille…”
je rajouterais même qu’aujourd’hui on ne voit plus que du chant et des activités manuelles, mais également l’augmentation d’intervenants extérieurs en ACM, les animateurs vont finir par ne faire que de la surveillance de groupes.
Nos directeurs ne savent même plus gérer un budget, d’ailleurs ce critère dans l’attribution du BAFD n’est même plus pris en compte lors des Jurys… J’adore ces formations, je suis un militant de l’éducation populaire, je le revendique, mais arrêtons de faire n’importe quoi.
En Nouvelle Calédonie, notre gouvernement vient tous juste de créer et de voter le Statut de l’animateur volontaire, enfin une partie d’un combat qui a duré plusieurs décennies.
merci pour ces échanges, je me croyais seul, mais non…y’en a encore des vrais qui croient en nos valeurs…
Bien cordialement
Merci John, c’est toujours intéressant d’avoir un avis et témoignage de la France hors métropolitaine.