Les colonies de vacances sont des lieux où se rencontrent des enfants, des jeunes, autour de moments de loisirs, de vacances. Un peu comme un chantier de société où les outils sont le jeu et le plaisir, les enfants vivent une de leurs premières expériences collectives. Mais quelle société vont-ils fabriquer ? Une société segmentée ou mélangée ?
Si la colo est un des rares lieux où la rencontre de publics séparés est possible, quels sont les enjeux des mixités sociales, culturelles, de la rencontre entre les différents publics? Quelle est la place de la communauté dans la société? Quel est le modèle sociétal visé? Une cohabitation des publics? Une rencontre pour faire une société ensemble? Comment créer la véritable rencontre?
La rencontre, ici développée, est un des 3 axes du projet Evasoleil, avec l’engagement et le bien-être.
Sommaire
- Quand le vivre-ensemble ne va pas de soi
- Quand le communautarisme empêche la mixité
- Quand la démocratie devient l’arme du vivre-ensemble
- Paroles d’adhérents et boîte à outils pédagogiques
- Quelques appuis de réflexions philosophiques, scientifiques et politiques qui nous ont aidés à écrire cet article
Quand le vivre-ensemble ne va pas de soi
3 fois 10 n’égalent pas 30
Nous sommes en août 2017, notre petite association accueille, sur sa colonie de Montalivet, un groupe de 30 ados de 16/17 ans composé d’une dizaine de jeunes ivoiriens et maliens qui ont fui leurs pays pour la France, d’autres jeunes inscrits par différentes structures de l’ASE, des individuels d’origines nord africaine et européenne.
Les jeunes de la semaine précédente avaient organisé les chambres pour garantir une mixité anciens/nouveaux. Dès le premier soir, beaucoup de changements de chambres sont demandés par les adolescents qui s’accordent facilement entre eux. Deux chambres rassemblent maintenant les ivoiriens et maliens.
Le lendemain midi, les tables se répartissent de la même façon : Une table de noirs, une table de filles, une table de blancs et une table d’anciens.
Comment penser le vivre-ensemble?
Nous voyons dans les séjours d’Evasoleil, souhaités mixtes, que la rencontre des groupes n’est pas automatique. Si l’on considère la colo comme une des seules expériences possibles de rencontre entre les différents publics, alors comment faut-il réfléchir le modèle pédagogique du vivre-ensemble ?
La colo peut rassembler dans un même lieu des enfants, des jeunes de milieux, classes sociales, origines, confessions religieuses, cultures différents, et séparés socialement. Dans ce cas, la véritable rencontre, l’échange et le vivre-ensemble sont possibles si le modèle pédagogique est conçu pour.
Philippe Meirieu parle du passage nécessaire du vivre-ensemble au faire-ensemble car “on peut parfaitement vivre ensemble, indifférents les uns des autres, résignés à une juxtaposition subie”. [4]
Yves Raibaud et Magalie Bacou mettent en évidence qu’un “modèle pédagogique “inclusif” qui tend à favoriser la participation des publics au fonctionnement, permet certainement davantage le mélange de groupes différents, des parties préalablement pensées comme distinctes.” Ils ajoutent d’ailleurs que, dans les années 60, les colonies de vacances étaient un “levier important pour créer de la mixité sociale”. [5]
Ils rappellent aussi que des groupes séparés sont forcément hiérarchisés. [6]
Quand le communautarisme empêche la mixité
Un tout petit pas
Lors du second repas, l’équipe d’animation se pose la question de comment créer la rencontre dans le groupe ? Certains d’entre nous ont l’intuition que la solution doit venir du groupe mais nous ne trouvons pas la démarche idéale. Comment faire avec les jeunes ?
Le directeur demande à quelques jeunes des tables non mixtes de prendre du recul : « Venez voir, qu’est ce que vous observez ? ». Les jeunes répondent : « Ah oui, on comprend, une table de noirs, une table de blancs ». Les jeunes questionnés promettent de mélanger les groupes au prochain repas.
Effectivement, le soir, la répartition a un peu évolué mais au sein des tables mixtes, les groupes de discussions restent communautaires.
Après le dîner, des adolescents noirs interpellent le directeur : “On reste ensemble, c’est normal parce qu’on a vécu les mêmes histoires, les mêmes galères. On se comprend”, “Mais ne t’inquiète pas, tout le monde s’entend bien”. Quelques filles noires : “On est amies car on vit dans les mêmes quartiers, on parle de la même manière, on se comprend mieux”, “on n’a rien contre les autres mais on n’a rien à leur dire non plus”.
Comment passer du communautarisme au vivre ensemble?
L’équipe d’animation a eu l’intuition d’impliquer le groupe à la gestion du problème. Elle a montré, mis en lumière la séparation mais n’a pas anticipé, mesuré l’intérêt des groupes eux-mêmes à rester communautaires.
Le faire-avec, le faire ensemble ne sont possibles que lorsque le groupe a conscience des séparations et de leurs conséquences.
La société a rendu banale voire normale, institutionnelle et préférable la séparation des groupes sociaux [2]. Le communautarisme est choisi comme un mode de défense, une situation moins inconfortable que le mélange risqué et inégalitaire.
Lorsque des jeunes d’une communauté préfèrent rester entre eux, alors qu’ils ont conscience qu’ils sont séparés, et même parfois conscience que les communautés sont hiérarchisées, comment devons-nous encourager la rencontre ? [6]
Doit-on refuser le communautarisme, lutter contre, ou bien inviter à la rencontre, stimuler des échanges, permettre des espaces de rencontre entre les groupes, et lutter contre les peurs, et la hiérarchisation des groupes ?
Les ressentis positifs de la vie communautaire tels que l’authenticité des relations, la solidarité du groupe, sa cohésion, sa stabilité, sa simplicité, sa pérennité et la sécurité qu’elle accorde à ses membres ne peuvent être balayés car ils sont réels.
La communauté n’est-elle pas une défense, une conséquence de l’incapacité de la société à offrir une place rassurante, égalitaire et singulière à chaque citoyen ?
Claude Jacquier explique “qu’une communauté est formée indépendamment de la volonté de ses membres et sans qu’ils décident de leur implication, ce qui la distingue de l’association ou de la société”. [2]
Le modèle pédagogique doit intégrer l’idée que la communauté est acceptable puisqu’inscrite dans des réalités sociétales. Par contre, il doit organiser des espaces d’échange et de rencontre entre ces communautés. Les jeunes doivent aussi comprendre pourquoi il y a communauté, comment la société développe la communauté et quels sont les enjeux et les moyens d’un citoyen de lutter contre.
Une des pistes éducatives serait d’accompagner les jeunes à se rassembler sur des idées plutôt que sur une appartenance ethnique, sexuelle, sociale … : La communauté est subie, l’association est choisie. [2]
Le modèle pédagogique doit garantir aussi une rencontre bienveillante, juste et rassurante. Si la société rend inconfortable, voire dangereuse la rencontre (ou qu’elle le fait croire), il faut que les espaces de rencontre (ici la colo) garantissent l’égalité, la solidarité, et posent la multiculturalité comme un bénéfice, une plus-value à la relation sociale, une façon de fabriquer de la société ensemble, à partir d’idées. La question de l’éducation à la citoyenneté est en ce sens une réponse pour s’émanciper du communautarisme, à terme.
Doit-on lutter contre le communautarisme dans une société où le mélange est une mise en danger? Les pistes de l’identité multiple, de la perméabilité des groupes sociaux, de la rencontre entre les groupes, de la lutte contre toutes formes de hiérarchisation, de différenciation entre communauté et association, nous semblent plus pertinentes… La colo doit servir à ça. [1]
Quand la démocratie devient l’arme du vivre-ensemble
Je m’exprime, tu t’exprimes, nous co-décidons
Le lendemain, grâce à la mixité dans les groupes de préparation et de participation aux activités, les sous-groupes se mélangent un peu plus et les anims l’encouragent et y sont attentifs. Pourtant, des tensions apparaissent. Les anims s’inquiètent de la question du langage, du respect, de certaines séparations de plus en plus marquées dans le groupe alors que d’autres jeunes, initialement séparés, se rapprochent. Les nouvelles complicités s’accompagnent d’un humour raciste, assumé et accepté entre les jeunes noirs et les jeunes d’origine maghrébine. Des jeunes se charrient : “Le bledard”, le “crakers”, “dans mon quartier, c’est mieux que chez toi”, etc. Les vannes se multiplient et excluent de fait certains jeunes du groupe qui se sentent mal à l’aise, en particulier quelques jeunes d’origine européenne.
Pendant le dîner, des jeunes dépassent les limites acceptées par certains : Un violent conflit verbal et des insultes éclatent dans le groupe.
L’équipe s’accorde pour provoquer un débat pendant l’assemblée (Pour en savoir plus) (qui devait avoir lieu juste après le dîner). Le débat se dessinant explosif, les animateurs se mobilisent pour préparer tous les jeunes à s’exprimer de façon constructive et faire part de leurs émotions personnelles. La stratégie pour l’équipe d’animation est de faire comprendre que le problème concerne tout le monde, et que la solution ne peut plus exclure quiconque. Tout le monde a son mot à dire pour reconstruire collectivement le groupe.
Comment le faire-ensemble permet la cohésion d’un groupe ?
A cette étape, les jeunes ont vécu de l’intérieur un conflit directement provoqué par la segmentation du groupe. Ils sont touchés, blessés et concernés. Notre équipe n’a pas trouvé de solution auparavant, et si ça semble tard, la situation permet au moins de servir de support à la conscientisation et à la discussion.
L’issue du conflit ne peut pas se trouver depuis l’intérieur des communautés. Les animateurs ont l’intuition d’avoir besoin de la participation de tous les jeunes, de tous les groupes et en particulier des jeunes à l’extérieur du dernier conflit. [3]
La suite de l’histoire leur a donné raison. Tous les jeunes ont participé à l’assemblée et se sont exprimés. Les rencontres inter-communautaires ont eu lieu, sur la base d’un problème commun, le groupe a enfin commencé à se construire. [1]
Suite à cette assemblée, les animateurs et certains jeunes ont accompagné les efforts, les progressions individuelles et collectives. Les échanges sont devenus plus nombreux et le groupe est devenu plus vivant.
Des affinités sont restées fortes, les chambres n’ont pas changé mais le groupe existait vraiment. Le groupe a multiplié les assemblées quotidiennes (jusqu’à 4 par jour). Plus rien ne semblait pouvoir se décider sans l’accord de tous, jusqu’à la fin du séjour. D’autres problématiques ont perduré, par exemple dans le comportement agressif d’un jeune, malgré ses efforts.
Dans le fonctionnement du séjour, le choix, la préparation et l’animation des activités, la construction des règles, la gestion du budget et l’organisation des journées se décident en commun, avec les jeunes. Rien ne se décide qu’entre animateurs.
Ce fonctionnement a facilité les discussions, les échanges entre différents membres de différents groupes et a permis à certains de rencontrer l’autre. Cependant, dans ce cas précis, l’installation dans le temps de groupes communautaires a empêché de les déconstruire naturellement.
Cette expérience a duré une semaine. Assez pour créer la rencontre, mais trop court pour la consolider. Est-ce que cette expérience a suffit pour agir sur la vision communautaire des jeunes ? Il semble donc que le projet pédagogique doive provoquer les rencontres le plus rapidement possible, au moment où les relations se créent, en début de séjour. [6]
C’est d’ailleurs à ce moment que l’équipe comprend ses mauvais choix précédents : La mixité dans les chambres, l’importance de créer des petits groupes d’activités (donc de multiplier les activités possibles parallèles, facilitant les échanges intergroupes et empêchant les sous-groupes dans le grand groupe) etc.
Le mélange est d’autant plus difficile, la rencontre est d’autant plus compliquée que les groupes sont formés et que leurs identités sont confirmées, normalisées, ancrées.
Paroles d’adhérents et boîte à outils pédagogiques
Les outils pédagogiques présentés ci-dessous viennent de nos expérimentations successives, des apports de chaque acteur de notre association. Encore questionnés en interne, à faire vivre, à adapter, à remettre en cause… Nous souhaitons les partager en l’état.
Evasoleil s’efforce de donner la possibilité de s’exprimer, d’expérimenter individuellement et collectivement, de partager, de rencontrer l’autre, à chaque jeune avec sa personnalité, sa culture, son expérience, son histoire…
Le projet vise à multiplier les appartenances à des groupes pour que les jeunes puissent exprimer la complexité de leur identité (création de l’identité sociale):
- Le groupe-chambre concrétisé par des temps de “vie de chambre”
- Le groupe plénier concrétisé par des temps d’assemblée
- Les groupes thématiques concrétisés par les projets d’enfants/de jeunes
La mixité sociale
“C’était vraiment super et ce que j’ai bien aimé, c’est qu’on s’est tous vraiment mélangés dans le sens où on venait un peu des milieux sociaux différents, qu’on a eu tous des histoires différentes. Pour le coup, on est tous vraiment à égalité. Il n’y avait plus de distinction et ça m’a vraiment plu.”
“Il y a toujours des groupes. Je ne connaissais pas les jeunes des foyers, ce n’est pas forcément les genres de personne avec qui… Puisque moi, je vis où tout se passe bien, et voir des gens qui ont des histoires différentes et qu’on n’a pas tous les mêmes quotidiens forcément… Cela m’a plu aussi de pouvoir voir qu’on était pareil, qu’on allait tous bien s’entendre.”
Pour se garantir un vivre ensemble le plus riche possible, l’association Evasoleil recherche à développer la mixité sociale. Pour ce faire, elle met en place une stratégie d’inscription:
- Inscriptions individuelles en ligne en travaillant le référencement du site internet en France et à l’étranger
- Signature de conventions avec près de 50 CAF permettant à des familles allocataires d’inscrire leurs enfants
- Partenariats avec des structures d’accueil d’enfants suivis par l’ASE (Foyers, familles d’accueil, lieux de vie…)
- Gratuité de séjours pour des enfants vivant en grande précarité en collaboration avec l’association intermèdes Robinson
- Pas de grands groupes venant d’une même entité (Comité d’entreprise, collectivité territoriale…)
La vie de chambre
“On abordait un peu de tout. On abordait le sport, la colo, les relations entre les autres, tout ce qui n’allait pas. Enfin, on parlait vraiment de tout. Il n’y avait pas de limite.”
“Vraiment les vies de chambre, ce sont vraiment des choses de vraiment cool. On peut parler probablement sans être gêné par quoi que ce soit, puisque rien ne sort justement de la chambre. On peut parler librement, il faut vraiment beaucoup de confiance. On en apprend plus sur les autres. On raconte des anecdotes assez rigolotes.”
Chaque soir, un animateur vient discuter et créer l’échange dans la chambre. Le but est de créer rapidement un petit groupe intime et rassurant au sein duquel toutes les discussions sont possibles. Le “Quoi de neuf” utilisé fréquemment dans les pédagogies de la décision (Pour en savoir plus).
L’assemblée
“C’était pour organiser des soirées, pour savoir avec qui on voulait travailler, pour pouvoir organiser des activités durant la journée, également pour choisir aussi des musiques comme alarme justement pour inciter les gens à venir à l’assemblée et toujours des trucs de ce genre-là en fait.”
“Il n’y avait personne qui avait le pouvoir sur les autres. On était toujours au même niveau et c’était nous qui gérions. S’il y a quelqu’un qui prenait le pouvoir, il y avait les autres qui disaient non. « On est en groupe, on reste en groupe ».”
Chaque jour, tous les jeunes se retrouvent ensemble pour prendre des décisions collectives qui concernent le groupe. Un président temporaire est chargé de garantir pour chacun la libre expression et les co-décisions (Pour en savoir plus).
Le projet d’enfants
“Je pense que c’est vraiment bien. Alors après, il y a des fois, par exemple là, c’est nous qui proposons les activités. Donc, c’est bien. Après, c’est nous qui organisons. J’aime bien mais des fois, quand on est en quartier libre, et qu’on doit aller faire les courses pour 32 personnes, c’est un peu… c’est vrai que c’est un peu contraignant, mais cela en vaut la peine. Pour moi, j’aime bien, mais je trouve juste que des fois, il faudrait que les animateurs se mettent un peu plus dans le préparatif des activités. On n’a pas vraiment tous la maturité ou le même sens de l’engagement pour cela.”
Les jeunes se retrouvent à 2 ou 3, par centre d’intérêt pour construire ensemble les activités choisies le premier soir et qui seront proposées aux autres jeunes du groupe durant la semaine (Pour en savoir plus).
Pour conclure
Il ne suffit pas de faire cohabiter des publics séparés, il faut créer une véritable rencontre, c’est à dire inclure toutes les sensibilités, toutes les minorités, toutes les communautés pour discuter, réfléchir, co-décider, faire, construire une société commune.
La colo, rare lieu possible de rencontre multi-sociale et multiculturelle, doit permettre aux jeunes de comprendre, de faire ensemble, d’expérimenter et de penser une société plus démocratique, équitable et inclusive. Elle ne doit plus participer à la séparation des publics mais créer des rencontres. Elle ne doit plus faire choisir mais faire décider. Elle ne doit plus faire consommer mais inciter à réinventer. Elle ne doit plus occuper mais permettre la coéducation.
Nous pensons que la rencontre est l’un des principaux enjeux de la colo. Il nous reste à tous : éducateurs de tous horizons, animateurs, organisateurs, parents, enfants et jeunes, à expérimenter, partager, s’échanger et inventer de nouvelles formes, de nouveaux outils pour accompagner les publics à se découvrir pour créer une société plus humaine.
Quelques appuis de réflexions philosophiques, scientifiques et politiques qui nous ont aidés à écrire cet article
[1] Gilles Verbunt. Culture, identité, intégration, communauté : des concepts à revoir. Hommes et Migrations : Quêtes d’identités, octobre 1994, n°1180.
[2] Claude Jaquier. Qu’est-ce qu’une communauté ? En quoi cette notion peut-elle être utile aujourd’hui?. Vie Sociale, 2011, N°2.
[3] Maryvonne Longeart. Académie de Grenoble. La société et l’Etat. Synthèse: Les théories du contrat social.
[4] Philippe Meirieu. Philippe Meirieu : L’urgence de la construction du collectif à l’École.
[5] Yves Raibaud, Magali Bacou. Les jolies colonies de vacances, c’est fini?
[6] Magalie Bacou, Yves Raibaud. Egalité et citoyenneté: que sont devenues les colonies de vacances?. La revue Foeven. Ressources éducatives, 2016, Ressources Educatives – Revue Foeven, Citoyennetés (172), pp.61-63
Et bien entendu :
Des séparations aux rencontres en camps et colos, Rapport d’évaluation du dispositif #GenerationCampColo, par Magalie Bacou, Jean-Marie Bataille, Baptiste Besse-Patin, Jean-Michel Bocquet, Éric Carton, Véronique Claude, Cyril Dheilly, Aude Kérivel, Yves Raibaud
Se renseigner sur les formations pédagogiques animées par Evasoleil