Plus d’un tiers des enfants disent avoir été harcelés ou ennuyés à l’école, 1200 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves : La France, le mauvais élève du harcèlement scolaire.
Explications sur le harcèlement scolaire (d’après le site de l’Éducation Nationale)
“3 caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire :
– La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
– La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
– L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.”
Rejet de la différence et stigmatisations de :
« L’apparence physique, Le sexe, l’identité de genre, un handicap, un trouble de la communication qui affecte la parole, l’appartenance à un groupe social ou culturel particulier, des centres d’intérêts différents »
Quelques chiffres :
– Les chiffres du harcèlement « sévère » donnés par le Ministère de l’Éducation Nationale :
1er degré : 5% des élèves de cycle 3 (CE2, CM1, CM2)
2ème degré : 7% des collégiens
– Une enquête de l’UNICEF : 34.3% d’enfants disent avoir été harcelé ou ennuyé à l’école
– Rapport COFRADE : un élève sur huit déclare avoir été agressé verbalement ou physiquement au moins deux fois à l’école
– 1200 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves (1)
Les chiffres de la France au dessus de la moyenne avec des taux harcèlements plus importants que la moyenne des pays de l’OCDE, mais également pour la fréquence et l’exposition au harcèlement (enquête HBSC).
Ils diffèrent d’une enquête à l’autre car ne sont pas tous basés sur les mêmes critères.
Un problème pris au sérieux mais encore insuffisant…
En grande partie responsable du malaise des enfants, à l’origine de pensées suicidaires et même de passages à l’acte, la question du harcèlement scolaire est aujourd’hui traitée en France notamment via des campagnes de sensibilisation. Une grande enquête sans précédent a été menée par l’OIVE et l’UNICEF pour le ministère de l’éducation qui conclut une « grande solidité de l’école élémentaire », et ce malgré l’estimation « à environ 11-12% le taux d’élèves harcelés, ce harcèlement pouvant monter à 14% pour le seul harcèlement verbal et symbolique »… (Source CANOPE, réseau du ministère de l’Éducation Nationale)
Des actions ont été menées depuis quelques années avec un numéro de téléphone (3020) et un site internet ont été créé pour accompagner enfants, parents et professionnels : Non au harcèlement.
Mais le COFRADE dans son rapport 2015 souligne que malgré la création de ce site « un chiffre élevé par rapport aux autres pays de l OCDE » (…) “avec une augmentation de la fréquence de la participation à des situations de harcèlement”.
Le climat scolaire et des équipes éducatives en cause
Toujours selon l’Éducation Nationale (2), voici les terrains « favorables » au développement du harcèlement scolaire :
– Un “climat scolaire de l’établissement est dégradé : Les adultes doivent créer les conditions pour que l’ambiance dans l’établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.”
– “Lorsque les situations de harcèlement sont mal identifiées par l’équipe éducative : Il est indispensable que les parents et les élèves ne soient pas démunis face au signalement d’une situation de harcèlement et que les sanctions soient adaptées et éducatives.”
Des manquements des équipes éducatives donc, qui répondent :
Pour aller plus loin
Il existe de très nombreux témoignages, outils, campagnes de sensibilisations sur le sujet ainsi que plusieurs associations qui luttent contre le harcèlement scolaire. Pour n’en citer qu’une, Les Petits citoyens s’adressent notamment aux enfants de 7 à 11 ans mais également aux parents et professionnels de l’enfance, sous forme de livret, de vidéos…