Voilà quelques temps que nous voulions promouvoir les droits de l’enfant auprès de nos jeunes adhérents. L’objectif du projet était évident pour tous les membres d’Evasoleil, mais qui ? Où ? Quand ? Comment… ? Quelques questions n’avaient pas encore été abordées.
Un canapé, un feu de cheminée, une idée…
Laure et Sylvain sont les deux salariés permanents de l’association. Ils sont aussi en couple dans la vie. Leur investissement à Evasoleil n’est donc pas bénévole mais dépasse bien souvent les 35 heures pour lesquelles ils sont rémunérés… Cet été (2015), Sylvain partira au Cambodge, Laure à Montalivet. Tous deux mélomanes et amoureux des feux de cheminée, le déclic vient un soir d’hiver en écoutant des chanteurs et musiciens de rue unis pour la paix de la Fondation Playing for Change :
Puisque pour la première fois, des adhérents traverseront des frontières dans le cadre d’un séjour Evasoleil, pourquoi ne pas les faire voyager avec les Droits de l’Enfant dans leur valise ? Un clip musical permet aux enfants de s’épanouir dans différents domaines : des chants, des instruments, de la danse, un film à réaliser, des photos, des chorégraphies, et pourquoi pas des dessins, des fresques ou toute sorte d’art qui pourraient illustrer les droits de l’enfant ?
Un projet qui prend forme
Validé rapidement par les Elus de l’association, le projet avance à grands pas grâce aux stagiaires de la formation générale BAFA du mois d’avril 2015. Avec une journée d’avance sur leur programme grâce à leur soif d’apprendre, les stagiaires ont réalisé un diagnostic sur les droits de l’enfant et l’écriture des paroles de la chanson. Les 6 stagiaires ont pris à cœur la mission qui leur était donnée…
Une vraie sensibilisation de nos futurs animateurs au-delà de nos espérances : ils se sont approprié le projet
Un résumé du diagnostic
En France : Le pays doit améliorer l’accès aux services de santé, la scolarité des enfants en situation de handicap, ainsi que la pauvreté, la précarité et la maltraitance.
Au Cambodge : Le pays doit améliorer le droit à la santé, à l’eau, et à l’éducation. Beaucoup d’enfants travaillent et sont victimes d’exploitation. Les naissances ne sont pas officiellement déclarées pour 30% d’entre elles. Les filles se marient souvent avant 18 ans. Un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Les disparités entre les deux pays ont sauté aux yeux des jeunes stagiaires, bien qu’ils s’y attendaient. Ils ont été plus surpris par leurs découvertes : les différences au sein d’un même pays !
Des problématiques soulevées :
- Il existe des zones riches économiquement mais où la CIDE est moins respectée (exemple : les Etats-Unis).
- Il y a des inégalités au sein d’un même pays (zones urbaine et zones rurales par exemple)
- La liberté d’expression prônée par la CIDE reste au plan secondaire (notamment en France)
- La CIDE n’est pas suffisamment connue et reconnue dans le monde.
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant s’adresse au monde entier
Diagnostic et écriture du projet réalisés, avant d’écrire les paroles de la chanson, les stagiaires devaient se poser les questions : A qui s’adresse la chanson ? Et qui parle ?
Preuve de leur investissement et de leurs ambitions : La CIDE s’adressera au monde entier ! (Rien que ça !)
Les paroles de la chanson :
Du Cambodge à Montalivet, sur une même mélodie
Une chanson sans musique, sans rythme, sans mélodie… Nos stagiaires n’ont pas écrit un poème, il faut trouver des musiciens ! Sans budget, il faut maintenant trouver des partenaires… Le domaine ne manque pas de gens prêts à donner d’eux même pour la bonne cause, le temps leur manque pourtant souvent. Dans le carnet d’adresse d’Evasoleil, une future maman, Laure Fréjacques (une autre Laure !), a offert la musique à Evasoleil, aux enfants, aux droits de l’enfant…
C’est au tour des jeunes participants au séjour du Cambodge de s’approprier la mélodie, les paroles, le message de la chanson, et l’objectif du projet. Les 11 ados en colo humanitaire ont alors fredonné, chanté, répété « Believe in you and me » pour enfin l’apprendre aux jeunes Cambodgiens de l’école où ils intervenaient. Le soir, en rentrant dans leur guest house, ils entendaient cet air qui leur était alors très familier…
Quelques jours plus tard, à Montalivet, des animateurs et bénévoles d’Evasoleil sensibilisaient les jeunes de toutes les tranches d’âges confondues. Dans les 4 coins de la colo, de 6 à 17 ans, Noah chorégraphiait, Apolline « beat-boxait » avec Giovani, Maéva accompagnée d’une poignée d’ados dessinait, Marie chantait, Mathilda, Elisa et leurs copains dansaient sur les droits de l’enfant.
Retour à la cheminée
Après un été intense, Sylvain et Laure de retour sur leur canapé ont ouvert windows movie maker. Or de question ! La CIDE et les participants méritent mieux ! Il reste des artistes sur le carnet d’adresse, Joël Riffard pour le montage audio et Paul Magne pour le montage vidéo donneront plus de crédibilité à un projet qui rayonnera d’autant plus s’il est finalisé par des professionnels.
Un projet qui doit prendre de l’ampleur
Le projet a déjà bien voyagé, un DVD a été partagé au plus grand nombre. Le conseil d’administration ne voulait pas en rester là :
- les droits de l’enfant et leur promotion font désormais partie intégrante du Projet Educatif
- une commission « Droits de l’Enfant » étudiera le nouveau projet 2016 et proposera au Conseil d’Administration des actions pour promouvoir et agir sur les recommandations de l’UNICEF
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