Tous les enfants n’ont pas la chance de venir en colo et toutes les colos n’ont pas la chance de permettre la rencontre entre des enfants d’univers différents. Evasoleil a lancé le projet “la colo enjeu de société” pour nous permettre d’accueillir des enfants vivant en hôtels sociaux ou bidonvilles, dans nos colos, en partenariat avec l’association Intermèdes Robinson.
L’adhésion supplémentaire facultative, pourquoi faire ?
L’adhésion supplémentaire facultative est un moyen de financer ce projet d’accueil d’enfants en situation d’extrême précarité.
Il n’y a pas de petit don, chaque euro compte !
A partir de 2023, nous mettons en place l’adhésion supplémentaire facultative à Evasoleil. L’idée est assez simple, l’adhésion annuelle est fixée à 12€ (la même somme depuis sa création) mais chacun peut choisir de payer un peu plus pour permettre à des jeunes issus de milieux très précaires de partir gratuitement en séjour.
Chaque adhérent peut nous aider à inviter des enfants vivant dans une situation de pauvreté dans nos séjours en ajoutant la somme de son choix au montant de son adhésion, ou bien en utilisant Lilo pour faire ses recherches internet, ou encore en communiquant autour de ce projet !
Chaque euro compte. Les sommes sont intégralement versées à notre projet que nous nommons “La colo en jeu de société”.
Le droit aux loisirs et aux vacances pour tous les enfants
C’est d’abord un rapport de l’UNICEF qui nous a alertés sur l’exclusion dont sont victimes certains enfants vivant en France. Vivant avec leurs familles dans des conditions précaires, mal-logées, comme c’est le cas pour celles et ceux des hôtels sociaux ou des bidonvilles, ils sont confrontés au quotidien à une exclusion sociale. Logées à l’extérieur des villes, soumises à des changements de logements assez fréquents, les familles rencontrent même des réticences de certaines mairies à scolariser ces enfants ou à leur permettre d’accéder aux services de restauration scolaire.
Accueillir des enfants en situation de pauvreté dans nos colos : Faire notre part
La première difficulté pour inviter ces jeunes à participer à nos séjours a été d’aller à leur rencontre et d’avoir un intermédiaire fiable avec qui organiser leur accueil. Après quelques échecs, nous avons fait la rencontre d’une association qui accueille, accompagne et aide ces familles à s’organiser en collectif face aux difficultés qu’elles rencontrent. Nous travaillons avec cette association depuis 2017 pour accueillir les jeunes de ces familles aux conditions de vie précaires.
Le partenariat avec l’association Intermèdes Robinson se renforce chaque année. Nous nous retrouvons autour des valeurs, particulièrement sur la notion de construction collective où chacun trouve sa place. Notre partenariat a permis le départ en séjour de quelques enfants de familles en situation précaire chaque été.
Nous en mesurons les impacts d’abord pour les jeunes que nous accueillons, qui partent en vacances et voient la mer pour la première fois.
Cela permet aussi une respiration aux familles qui ont plus de temps pour elles, pour se reposer ou pour se retrouver.
Sur les séjours, c’est encore un peu plus de diversité, de possibilités de rencontres, encore un autre regard sur la vie et sur le monde, un nouvel enrichissement du groupe. Nous tenons à ce que ces jeunes vivent le même séjour que les autres, sans distinction.
La rencontre entre tous les univers
Les occasions de rencontrer des jeunes qui vivent dans des conditions différentes sont rares. Nous nous efforçons de créer des séjours où ces rencontres sont possibles car cela nous semble riche de sens pour tout le monde. Nous avons créé des pages traduites en anglais pour que nos séjours soient visibles depuis l’étranger. Cela nous permet d’accueillir chaque été des jeunes francophones du monde entier (Russie, Etats-Unis, Roumanie, etc.).
Nous travaillons à créer et maintenir un partenariat avec la plupart des CAF de France pour permettre l’accès à nos séjours aux jeunes qui peuvent bénéficier d’une aide. Nous renouvelons chaque année des partenariats avec des institutions de l’aide sociale à l’enfance pour accueillir des jeunes qui en dépendent. Nous prenons le temps d’individualiser l’accueil dès l’inscription pour mettre en place les conditions nécessaires pour que des jeunes en situation de handicap, reconnu ou non, puissent rejoindre nos séjours. Ces différentes démarches nous permettent d’accueillir des jeunes de différents horizons ; cependant il reste en France des jeunes qui vivent dans des conditions particulièrement excluantes.
Quels sont les moyens complémentaires à l’adhésion libre pour offrir des colos à des enfants vivant en situation de pauvreté ?
Fin 2017, nous avons monté un projet sur Lilo, un moteur de recherche solidaire. Chaque recherche sur Lilo génère quelques centimes grâce aux annonceurs qui paient pour apparaître dans les premières réponses. Même si Lilo en garde une partie pour son fonctionnement, il en reste pour financer des projets solidaires. Ces quelques centimes, représentés par des gouttes d’eau, peuvent être distribués par l’utilisateur au projet de son choix. En fonction des années, et des dons, cela permet de financer parfois deux séjours, parfois un seul mais parfois seulement la moitié d’un.
En 2018, un animateur volontaire a souhaité faire don de son salaire à ce projet ce qui nous a permis de faire partir 2 enfants de plus, cette année-là. Depuis, d’autres ont suivi en faisant don d’une semaine de salaire, ou de plusieurs. A chaque fois, cela permet de faire partir un ou deux enfants supplémentaires. Merci!
